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Guide d'administration système : services IP
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Informations document

Préface

Partie I Introduction à l'administration système : services IP

1.  Suite de protocoles réseau TCP/IP Oracle Solaris (présentation)

Partie II Administration TCP/IP

2.  Planification de votre réseau TCP/IP (tâches)

3.  Présentation d'IPv6

4.  Planification d'un réseau IPv6 (tâches)

5.  Configuration des services réseau TCP/IP et de l'adressage IPv4 (tâches)

Nouveautés

Étapes préalables à la configuration d'un réseau IPv4 (liste des tâches)

Choix des modes de configuration des hôtes

Systèmes devant s'exécuter en mode Fichiers locaux

Serveurs de configuration réseau

Systèmes clients réseau

Configurations mixtes

Scénario de topologie de réseau IPv4

Ajout d'un sous-réseau à un réseau (liste des tâches)

Liste des tâches de la configuration réseau

Configuration des systèmes sur le réseau local

Configuration d'un hôte en mode Fichiers locaux

Configuration d'un serveur de configuration réseau

Configuration des clients réseau

Configuration des hôtes en mode Client réseau

Modification de l'adresse IPv4 et des autres paramètres de configuration réseau

Transfert et routage de paquets sur des réseaux IPv4

Protocoles de routage pris en charge par Oracle Solaris

Topologie du système autonome IPv4

Configuration d'un routeur IPv4

Configuration d'un routeur IPv4

Tables et types de routage

Configuration des routes

Configuration des hôtes multiréseaux

Création d'un hôte multiréseau

Configuration du routage de systèmes à interface unique

Activation du routage statique sur un hôte à interface unique

Activation du routage dynamique sur un hôte à interface unique

Contrôle et modification des services de couche transport

Journalisation des adresses IP de toutes les connexions TCP entrantes

Ajout de services utilisant le protocole SCTP

Contrôle d'accès aux services TCP à l'aide des wrappers TCP

6.  Administration d'interfaces réseau (tâches)

7.  Configuration d'un réseau IPv6 (tâches)

8.  Gestion d'un réseau TCP/IP (tâches)

9.  Dépannage des problèmes de réseau (tâches)

10.  Présentation détaillée de TCP/IP et IPv4 (référence)

11.  Présentation détaillée de IPv6 (référence)

Partie III DHCP

12.  À propos de DHCP (présentation)

13.  Planification pour le service DHCP (liste des tâches)

14.  Configuration du service DHCP (tâches)

15.  Administration de DHCP (tâches)

16.  Configuration et administration du client DHCP

17.  Résolution des problèmes DHCP (référence)

18.  Commandes et fichiers DHCP (référence)

Partie IV IPsec

19.  Architecture IPsec (présentation)

20.  Configuration d'IPsec (tâches)

21.  Architecture IPsec (référence)

22.  Protocole IKE (présentation)

23.  Configuration du protocole IKE (tâches)

24.  Protocole IKE (référence)

25.  IP Filter dans Oracle Solaris (présentation)

26.  IP Filter (tâches)

Partie V Mobile IP

27.  Mobile IP (présentation)

28.  Administration de Mobile IP (tâches)

29.  Fichiers et commandes de Mobile IP (références)

Partie VI IPMP

30.  Présentation d'IPMP

31.  Administration d'IPMP (tâches)

Partie VII Qualité de service IP (IPQoS)

32.  Présentation d'IPQoS (généralités)

33.  Planification d'un réseau IPQoS (tâches)

34.  Création du fichier de configuration IPQoS (tâches)

35.  Démarrage et maintenance d'IPQoS (tâches)

36.  Utilisation de la comptabilisation des flux et de la collecte statistique (tâches)

37.  IPQoS en détails (référence)

Glossaire

Index

Transfert et routage de paquets sur des réseaux IPv4

Cette section contient les procédures et exemples illustrant la configuration du transfert et du routage des routeurs et des hôtes sur les réseaux IPv4.

Le transfert de paquet correspond à la méthode élémentaire de partage des informations d'un système à l'autre sur un réseau. Les paquets sont transférés entre l'interface source et l'interface cible, en principe sur deux systèmes différents. Lorsque vous exécutez une commande ou que vous envoyez un message vers une interface non locale, le système transfère ces paquets sur le réseau local. L'interface avec l'adresse IP cible spécifiée dans les en-têtes de paquet récupère alors les paquets à partir du réseau local. Lorsque l'adresse cible ne figure pas sur le réseau local, les paquets sont alors transférés vers le réseau adjacent suivant, également appelé saut. Par défaut, la transmission des paquets est automatiquement configurée lors de l'installation d'Oracle Solaris.

Le routage désigne le processus selon lequel les systèmes identifient la destination d'un paquet. Les protocoles de routage d'un système "détectent" les autres systèmes sur le réseau local. Lorsque le système source et le système cible résident sur le même réseau local, le chemin emprunté par les paquets pour se rendre de l'un à l'autre s'appelle une route directe. Si les paquets doivent effectuer au moins un saut au-delà du système source, le chemin reliant le système source et le système cible s'appelle une route indirecte. Les protocoles de routage prennent connaissance du chemin vers une interface cible et conserve des données sur les routes connues dans la table de routage du système.

Les routeurs sont des systèmes spécialement configurés et reliés à plusieurs réseaux locaux par l'intermédiaire de plusieurs interfaces physiques. Par conséquent, un routeur peut transférer des paquets au-delà du réseau local domestique, qu'il utilise ou non un protocole de routage. Pour plus d'informations sur le transfert de paquets par les routeurs, reportez-vous à la section Planification des routeurs du réseau.

Les protocoles de routage gèrent les opérations de routage sur un système. L'échange d'informations avec les hôtes leur permet de conserver des routes connues vers les réseaux distants. Les routeurs et les hôtes peuvent exécuter des protocoles de routage. Les protocoles de routage sur l'hôte communiquent avec les démons de routage sur d'autres routeurs et hôtes. Ces protocoles aident l'hôte à identifier la destination des paquets. Lorsque les interfaces réseau sont activées, le système communique automatiquement avec les démons de routage. Ceux-ci contrôlent les routeurs sur le réseau et signalent les adresses des routeurs aux hôtes sur le réseau local. Certains protocoles de routage conservent également des statistiques permettant de mesurer les performances du routage. Contrairement au transfert de paquets, vous devez configurer de manière explicite le routage sur un système Oracle Solaris.

Cette section décrit les procédures de gestion du transfert de paquet et du routage sur les hôtes et routeurs IPv4. Pour plus d'informations sur le routage sur un réseau IPv6, reportez-vous à la section Configuration d'un routeur IPv6.

Protocoles de routage pris en charge par Oracle Solaris

Les protocoles de routage sont classés en protocoles IGP (Interior Gateway Protocol, protocole de passerelle intérieure), EGP (Exterior Gateway Protocol, protocole de passerelle extérieure) ou une combinaison des deux. Les protocoles de passerelle intérieure échangent des informations de routage entre routeurs de réseaux sous contrôle administratif commun. Dans la topologie de réseau de la Figure 5-3, les routeurs exécutent un IGP dans le cadre de l'échange d'informations de routage. Les protocoles de passerelle extérieure activent le routeur reliant le réseau Internet local à un réseau extérieur en vue d'échanger des informations avec un routeur sur un réseau externe. Par exemple, le routeur reliant un réseau d'entreprise à un fournisseur de services Internet (ISP, Internet Service Provider) échange les informations de routage avec son homologue ISP via un EGP. L'EGP BGP (Border Gateway Protocol) permet de transporter des informations de routage entre différents IGP et organisations.

Le tableau suivant contient des informations sur les protocoles de routage Oracle Solaris et les emplacements de la documentation correspondant à chaque protocole.

Tableau 5-1 Protocoles de routage Oracle Solaris

Protocole
Démon associé
Description
Voir
RIP (Routing Information Protocol)
in.routed
IGP acheminant les paquets IPv4 et gérant une table de routage
Détection de routeur ICMP (Internet Control Message Protocol)
in.routed
Permet aux hôtes de détecter la présence d'un routeur sur le réseau
Protocole RIPng (Routing Information Protocol, next generation, protocole d'informations de routage, nouvelle génération)
in.ripngd
IGP acheminant les paquets IPv6 et gérant une table de routage
Protocole ND (Neighbor Discovery)
in.ndpd
Signale la présence d'un routeur IPv6 et détecte les hôtes IPv6 sur un réseau

Oracle Solaris prend également en charge la suite de protocole de routage Quagga Open Source. Bien que ne faisant pas partie de la principale distribution Oracle Solaris, ces protocoles sont disponibles à partir du disque de consolidation SFW. Le tableau suivant répertorie les protocoles Quagga.

Tableau 5-2 Protocoles Quagga OpenSolaris

Protocole
Démon
Description
Protocole RIP
ripd
Protocole IGP à vecteur de distance IPv4 qui achemine les paquets IPv4 et signale sa table de routage aux routeurs adjacents.
RIPng
ripngd
Protocole IGP à vecteur de distance IPv6 qui achemine les paquets IPv4 et gère une table de routage.
Protocole OSPF (Open Shortest Path First)
ospfd
Protocole IGP d'état des liens IPv4 pour le routage des paquets et la mise en réseau à haute disponibilité.
BGP (Border Gateway Protocol)
bgpd
Protocole EGP IPv4 et IPv6 pour le routage d'un domaine administratif à l'autre.

La figure suivante illustre un système autonome ayant recours aux protocoles de routage Quagga.

Figure 5-2 Réseau d'entreprise exécutant les protocoles Quagga

image:La figure illustre un réseau d'entreprise exécutant les protocoles de routage Quagga. Le contexte explique la figure.

La figure illustre un système autonome de réseau d'entreprise divisé en deux domaines de routage, A et B. Le domaine de routage A est un interréseau présentant une stratégie de routage cohésive dans un souci de gestion simplifiée ou en raison de l'utilisation d'un protocole de routage unique. Les deux domaines exécutent des protocoles de routage de la suite de protocoles Quagga.

Le domaine de routage A est un domaine OSPF géré sous un ID de domaine OSPF unique. Tous les systèmes à l'intérieur de ce domaine exécutent OSPF en tant qu'IGP. Outre les hôtes et routeurs internes, le domaine A comprend deux routeurs de bordure.

Le routeur de bordure R1 relie le réseau d'entreprise à Internet via un ISP. Pour faciliter les communications entre le réseau d'entreprise et le monde extérieur, R1 exécute BGP sur son interface réseau tournée vers l'extérieur. Le routeur de bordure R5 relie le domaine A au domaine B. Tous les systèmes du domaine B sont gérés avec le protocole de passerelle intérieure RIP. Par conséquent, le routeur de bordure R5 doit exécuter OSPF sur l'interface tournée vers le domaine A et RIP sur l'interface tournée vers le domaine B.

Pour plus d'informations sur les protocoles Quagga, reportez-vous au site Open Solaris Quagga. Pour connaître les procédures de configuration de ces protocoles, consultez la documentation de quagga.

Topologie du système autonome IPv4

Les sites comportant plusieurs routeurs et réseaux gèrent généralement leur topologie réseau comme un domaine de routage unique, également appelé système autonome AS (Autonomous System) . La figure suivante illustre une topologie réseau typique, considérée comme un AS de petite taille. Les exemples de cette section font référence à cette topologie.

Figure 5-3 Système autonome comportant plusieurs routeurs IPv4

image:Ce diagramme de topologie d'un système autonome s'explique dans le contexte suivant.

La figure illustre un AS divisé en trois réseaux locaux : 10.0.5.0, 172.20.1.0 et 192.168.5 . Quatre routeurs se partagent les responsabilités de routage et de transfert des paquets. L'AS inclut les types de systèmes suivants :

Configuration d'un routeur IPv4

Cette section décrit la procédure de configuration d'un routeur IPv4 et en donne un exemple. Pour configurer un routeur IPv6, reportez-vous à la section Procédure de configuration d'un routeur compatible IPv6.

Un routeur représente l'interface entre deux ou plusieurs réseaux. Dès lors, un nom et une adresse IP uniques doivent être assignés à chacune de ses interfaces de réseau physiques. Par conséquent, chaque routeur possède un nom d'hôte et une adresse IP associés à son interface réseau principale ainsi qu'un nom et une adresse IP uniques pour chaque interface réseau supplémentaire.

Vous pouvez également effectuer la procédure suivante pour configurer un système doté d'une seule interface physique (un hôte, par défaut) en tant que routeur. Pour être configuré en tant que routeur, un système d'interface unique doit servir d'extrémité de lien PPP, comme décrit à la section Planification d’une liaison PPP commutée du Guide d’administration système : Services réseau.


Remarque - Vous pouvez configurer l'ensemble des interfaces d'un routeur lors de l'installation du système Oracle Solaris. Pour obtenir des instructions, reportez-vous au Guide d’installation d’Oracle Solaris 10 9/10 : installations de base.


Configuration d'un routeur IPv4

La procédure suivante suppose que vous configurez les interfaces du routeur après l'installation.

Avant de commencer

Une fois le routeur physiquement installé sur le réseau, configurez le routeur en mode Fichiers locaux, suivant la procédure décrite à la section Configuration d'un hôte en mode Fichiers locaux. Cette configuration garantit l'initialisation du routeur en cas de panne du serveur de configuration.

  1. Sur le système à configurer comme routeur, connectez-vous en tant qu'administrateur principal ou superutilisateur.

    Le rôle d'administrateur principal inclut le profil d'administrateur principal. Pour plus d'informations sur la création d'un rôle et son assignation à un utilisateur, reportez-vous au Chapitre 2, Utilisation de la console de gestion Solaris (tâches) du Guide d’administration système : administration de base.

  2. À partir de la version Solaris 10 1/06, utilisez la commande dladm show-link pour identifier les interfaces physiquement installées sur le routeur.
    # dladm show-link

    La sortie suivante de la commande dladm show-link indique qu'une carte d'interface réseau qfe avec quatre interfaces et deux interfaces bge sont disponibles sur le système.

    qfe0             type: legacy    mtu: 1500       device: qfe0
    qfe1             type: legacy    mtu: 1500       device: qfe1
    qfe2             type: legacy    mtu: 1500       device: qfe0
    qfe3             type: legacy    mtu: 1500       device: qfe1
    bge0             type: non-vlan  mtu: 1500       device: bge0
    bge1             type: non-vlan  mtu: 1500       device: bge1
  3. Vérifiez les interfaces configurées et montées sur le routeur lors de l'installation.
    # ifconfig -a

    La sortie suivante de la commande ifconfig -a indique que l'interface qfe0 a été configurée lors de l'installation. Cette interface réside sur le réseau 172.16.0.0. Les autres interfaces sur de la carte d'interface réseau qfe, qfe1 - qfe3 et les interfaces bge n'ont pas été configurées.

    lo0: flags=1000849 <UP,LOOPBACK,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 8232 index 1
            inet 127.0.0.1 netmask ff000000 
    qfe0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
            inet 172.16.26.232 netmask ffff0000 broadcast 172.16.26.255
            ether 0:3:ba:11:b1:15 
             
  4. Configurez et montez une autre interface.
    # ifconfig interface plumb up

    Par exemple, pour qfe1, vous devez taper :

    # ifconfig qfe1 plumb up

    Remarque - Les interfaces explicitement configurées à l'aide de la commande ifconfig ne sont pas conservées à la réinitialisation.


  5. Assignez un masque de réseau et une adresse IPv4 à l'interface.

    Attention

    Attention - Vous pouvez configurer un routeur IPv4 de manière à recevoir son adresse IP via DHCP. Toutefois, cette opération est uniquement conseillée aux administrateurs système DHCP très expérimentés.


    # ifconfig interface IPv4-address netmask+netmask

    Par exemple, procédez selon l'une des méthodes suivantes pour assigner l'adresse IP 192.168.84.3 à qfe1 :

    • À l'aide de la numérotation IPv4 classique, tapez les informations suivantes :

      # ifconfig qfe1 192.168.84.3 netmask + 255.255.255.0
    • À l'aide de la numérotation CIDR, tapez les informations suivantes :

      # ifconfig qfe1 192.168.84.3/24

      Le préfixe /24 assigne automatiquement le réseau 255.255.255.0 à qfe1. Le tableau de la Figure 2-2 répertorie les préfixes CIDR et leurs équivalents décimaux avec points.

  6. (Facultatif) Pour garantir la conservation de la configuration d'interface après les réinitialisations, créez un fichier /etc/hostname.interface pour chaque interface physique supplémentaire.

    Vous pouvez par exemple créer les fichiers /etc/hostname.qfe1 et /etc/hostname.qfe2 et saisir le nom d'hôte timbuktu dans le fichier /etc/hostname.qfe1 et le nom d'hôte timbuktu-201 dans le fichier /etc/hostname.qfe1 . Pour plus d'informations sur la configuration des interfaces uniques, reportez-vous à la section Configuration d'une interface physique après l'installation du système.

    Veillez à réinitialiser la configuration après la création de ce fichier :

    # reboot -- -r
  7. Ajoutez le nom d'hôte et l'adresse IP de chaque interface au fichier /etc/inet/hosts.

    Exemple :

    172.16.26.232      deadsea        #interface for network 172.16.0.0
    192.168.200.20     timbuktu       #interface for network 192.168.200
    192.168.201.20     timbuktu-201   #interface for network 192.168.201
    192.168.200.9      gobi
    192.168.200.10     mojave
    192.168.200.110    saltlake
    192.168.200.12     chilean

    Les interfaces timbuktu et timbuktu-201 résident sur le même système. Notez que l'adresse réseau de timbuktu-201 est différente de l'interface réseau de timbuktu. En effet, le média physique du réseau 192.168.201 est connecté à l'interface réseau timbuktu-201 tandis que le média du réseau 192.168.200 est connecté à l'interface timbuktu.

  8. Pour Solaris 10 11/06 et les versions antérieures à Solaris 10 uniquement, ajoutez l'adresse IP et le nom d'hôte de chaque nouvelle interface dans le fichier /etc/inet/ipnodes ou la base de données équivalente ipnodes.

    Exemple :

    vi /etc/inet/ipnodes 172.16.26.232 deadsea #interface for network 172.16.0.0 192.168.200.20 timbuktu #interface for network 192.168.200 192.168.201.20 timbuktu-201 #interface for network 192.168.201
  9. Si le routeur est connecté à un réseau de sous-réseaux, ajoutez le numéro du réseau et le masque de réseau dans le fichier /etc/inet/netmasks, fichier.
    • Pour une adresse IPv4 de numérotation classique, telle que 192.168.83.0 , vous devez taper :

      192.168.83.0    255.255.255.0
    • Pour une adresse CIDR, utilisez la version à décimale avec points du préfixe dans l'entrée du fichier /etc/inet/netmask. Les préfixes réseau et leurs équivalents décimaux avec points sont répertoriés sur la Figure 2-2. Par exemple, vous devez utiliser l'entrée suivante dans /etc/netmasks pour exprimer le préfixe réseau CIDR 192.168.3.0/22 :

      192.168.3.0 255.255.252.0
  10. Activez le transfert de paquets IPv4 sur le routeur.

    Pour cela, exécutez l'une des commandes suivantes :

    • Utilisez la commande routeadm comme suit :

      # routeadm -e ipv4-forwarding -u
    • Utilisez la commande SMF (Service Management Facility, utilitaire de gestion de service) suivante :

      # svcadm enable ipv4-forwarding

    À ce stade, le routeur peut transférer des paquets au-delà du réseau local. Il prend également en charge le routage statique, un processus qui permet d'ajouter manuellement des routes à la table de routage. Si vous envisagez de recourir au routage statique, la configuration du routeur est terminée. Toutefois, vous devez gérer les routes dans la table de routage du système. Pour plus d'informations sur l'ajout de routes, reportez-vous à la section Configuration des routes et à la page de manuel route(1M).

  11. (Facultatif) Lancez le protocole de routage.

    Le démon de routage /usr/sbin/in.routed met automatiquement à jour la table de routage, un processus connu sous le nom de routage dynamique. Activez les protocoles de routage IPv4 par défaut de l'une des façons suivantes :

    • Utilisez la commande routeadm comme suit :

      # routeadm -e ipv4-routing -u
    • Pour lancer un protocole de routage, tel que RIP, utilisez la commande SMF suivante :

      # svcadm enable route:default

      Le FMRI SMF associé au démon in.routed est svc:/network/routing/route.

    Pour plus d'informations sur la commande routeadm, reportez-vous à la page de manuel routeadm(1M).

Exemple 5-4 Configuration du routeur par défaut d'un réseau

Cet exemple illustre la configuration d'un système existant doté de plusieurs interfaces en routeur par défaut. Le but consiste à faire du Routeur 2 de la Figure 5-3 le routeur par défaut du réseau 172.20.1.0. Le routeur 2 contient deux connexions réseau câblées, une connexion au réseau 172.20.1.0 et une connexion au réseau 10.0.5.0. L'exemple part du principe que le routeur s'exécute en mode Fichiers locaux, comme décrit à la section Configuration d'un hôte en mode Fichiers locaux.

Prenez le rôle de superutilisateur ou un rôle équivalent, puis déterminez l'état des interfaces du système. À partir de Solaris 10 1/06, vous pouvez utiliser la commande dladm comme suit :

# dladm show-link
ce0             type: legacy    mtu: 1500       device: ce0 
bge0            type: non-vlan  mtu: 1500       device: bge0 
bge1            type: non-vlan  mtu: 1500       device: bge1

# ifconfig -a
lo0: flags=1000849 <UP,LOOPBACK,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 8232 index 1
        inet 127.0.0.1 netmask ff000000 
ce0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
        inet 172.20.1.10 netmask ffff0000 broadcast 172.20.10.100
        ether 8:0:20:c1:1b:c6 

D'après la sortie de la commande dladm show-link, trois liens sont disponibles sur le système. Seule l'interface ce0 a été configurée avec une adresse IP. Pour commencer la configuration du routeur par défaut, vous devez connecter physiquement l'interface bge0 au réseau 10.0.5.0. Ensuite, vous devez monter l'interface et la rendre persistante d'une session à l'autre.

# ifconfig bge0 plumb up
# ifconfig bge0 10.0.5.10
# ifconfig -a
lo0: flags=1000849 <UP,LOOPBACK,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 8232 index 1
        inet 127.0.0.1 netmask ff000000 
ce0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
        inet 172.20.1.10 netmask ffff0000 broadcast 172.255.255.255
        ether 8:0:20:c1:1b:c6 
bge0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
        inet 10.0.5.10 netmask ff000000 broadcast 10.255.255.255
        ether 8:0:20:e5:95:c4
 # vi /etc/hostname.bge0
10.0.5.10 255.0.0.0

Réinitialisez le système à l'aide de la commande de reconfiguration au démarrage :

# reboot -- -r

Configurez les bases de données réseau suivantes à l'aide des informations sur l'interface que vous venez de monter et le réseau auquel elle est connectée.

# vi /etc/inet/hosts
127.0.0.1       localhost
172.20.1.10        router2        #interface for network 172.20.1
10.0.5.10 router2-out #interface for network 10.0.5
# vi /etc/inet/netmasks
172.20.1.0    255.255.0.0
10.0.5.0 255.0.0.0

Enfin, activez le transfert de paquet, à l'aide de SMF, et le démon de routage in.routed .

# svcadm enable ipv4-forwarding
# svcadm enable route:default

La transmission de paquets IPv4 et le routage dynamique via RIP sont maintenant activés sur le Routeur 2. La configuration du routeur par défaut 172.20.1.0 n'est cependant pas terminée. Procédez comme suit :

Tables et types de routage

Les routeurs et les hôtes gèrent une table de routage. Le démon de routage de chaque système actualise la table avec toutes les routes connues. Le noyau du système lit la table de routage avant de transférer des paquets au réseau local. La table de routage dresse la liste des adresses IP des réseaux connus du système, notamment le réseau local par défaut. Elle répertorie également la liste des adresses IP d'un système de passerelle pour chaque réseau connu. Un système de passerelle permet de recevoir des paquets sortants et de les envoyer un saut au-delà du réseau local. L'écran suivant représente une table de routage simple d'un système résidant sur un réseau exclusivement IPv4.

Routing Table: IPv4
  Destination           Gateway           Flags  Ref   Use   Interface
-------------------- -------------------- ----- ----- ------ ---------
default              172.20.1.10          UG       1    532   ce0
224.0.0.0            10.0.5.100           U        1      0   bge0
10.0.0.0             10.0.5.100           U        1      0   bge0
127.0.0.1            127.0.0.1            UH       1     57   lo0

Dans un système Oracle Solaris, vous pouvez configurer deux types de routage : statique et dynamique. Vous pouvez configurer l'un ou l'autre, ou les deux sur un même système. Dans le cadre de la gestion de sa table de routage, un système dont le routage est dynamique s'appuie sur les protocoles de routage, tels que RIP pour les réseaux IPv4 et RIPng pour les réseaux IPv6. Un système où s'applique le routage statique uniquement ne fait pas appel à un protocole de routage pour obtenir les informations de routage et mettre à jour sa table de routage. Vous devez gérer les routes connues du système manuellement à l'aide de la commande route. Pour plus d'informations, reportez-vous à la page de manuel route(1M).

Lors de la configuration du routage du réseau local ou d'un système autonome, réfléchissez au type de routage à prendre en charge sur des hôtes et des routeurs particuliers.

Le tableau suivant présente les différents types de routage et les scénarios de mise en réseau auquel chaque type de routage convient le mieux.

Type de routage
Utilisation privilégiée
Statique
Réseaux de petite taille, hôtes qui obtiennent leurs routes d'un routeur par défaut et routeurs par défaut qui n'ont besoin de connaître qu'un ou deux routeurs sur les quelques sauts suivants.
Dynamique
Interréseaux volumineux, routeurs sur des réseaux locaux comportant de nombreux hôtes et hôtes sur des systèmes autonomes d'envergure. Le routage dynamique représente le meilleur choix pour les systèmes résidant sur la plupart des réseaux.
Combinaison statique-dynamique
Routeurs effectuant la connexion entre un réseau au routage statique et un réseau au routage dynamique, et routeurs de bordure reliant un système interne autonome aux réseaux externes. La combinaison routage statique et routage dynamique est pratique courante.

Sur la Figure 5-3, l'AS allie le routage statique au routage dynamique.

Configuration des routes

Dans le cadre de la mise en œuvre du routage dynamique d'un réseau IPv4, exécutez la commande routeadm ou svcadm afin de lancer le démon de routage in.routed. La section Configuration d'un routeur IPv4 décrit la procédure à suivre. Le routage dynamique est la stratégie privilégiée appliquée à la plupart des réseaux et des systèmes autonomes. Toutefois, votre topologie réseau ou un système spécifique sur votre réseau peut exiger un routage statique. Si tel est le cas, vous devez modifier manuellement la table de routage système afin d'y intégrer la route connue vers la passerelle. La procédure suivante décrit l'ajout d'une route statique.


Remarque - Lorsque deux routes présentent la même destination, le système ne procède pas automatiquement à un basculement ou à un équilibrage des charges. Pour bénéficier de ces fonctions, utilisez IPMP, comme l'explique le Chapitre 30Présentation d'IPMP.


Ajout d'une route statique à la table de routage

  1. Examinez l'état actuel de la table de routage.

    Pour exécuter la forme suivante de la commande netstat, utilisez votre compte utilisateur normal :

    % netstat -rn

    La sortie doit ressembler à ceci :

    Routing Table: IPv4
      Destination           Gateway           Flags  Ref   Use   Interface
    -------------------- -------------------- ----- ----- ------ ---------
    192.168.5.125        192.168.5.10          U      1   5879   ipge0
    224.0.0.0            198.168.5.10          U      1  0       ipge0
    default              192.168.5.10          UG     1  91908
    127.0.0.1            127.0.0.1             UH     1  811302   lo0
  2. Connectez-vous en tant qu'administrateur principal ou superutilisateur.

    Le rôle d'administrateur principal inclut le profil d'administrateur principal. Pour plus d'informations sur la création d'un rôle et son assignation à un utilisateur, reportez-vous au Chapitre 2, Utilisation de la console de gestion Solaris (tâches) du Guide d’administration système : administration de base.

  3. (Facultatif) Supprimez les entrées existantes de la table de routage.
    # route flush
  4. Ajoutez une route qui persiste aux réinitialisations du système.
    # route -p add -net network-address -gateway gateway-address
    -p

    Crée une route qui doit être conservée après les réinitialisations du système. Si vous souhaitez configurer la route pour la session en cours uniquement, n'utilisez pas l'option - p.

    add

    Indique que vous êtes sur le point d'ajouter la route suivante.

    -net adresse-réseau

    Indique que la route intègre le réseau avec l'adresse adresse-réseau.

    -gateway adresse-passerelle

    Indique que le système de passerelle pour la route spécifiée possède l'adresse IP adresse-passerelle.

Exemple 5-5 Ajout d'une route statique à la table de routage

L'exemple suivant illustre l'ajout d'une route statique à un système. Le système est Routeur 2, le routeur par défaut du réseau 172.20.1.0 illustré à la Figure 5-3. Dans l'Exemple 5-4, le Routeur 2 est configuré pour un routage dynamique. Pour améliorer son service de routeur par défaut auprès des hôtes du réseau 172.20.1.0, Router 2 a également besoin d'une route statique vers le routeur de bordure de l'AS, 10.0.5.150 .

Pour afficher la table de routage sur Router 2, effectuez l'opération suivante :

# netstat -rn
Routing Table: IPv4
  Destination           Gateway           Flags  Ref   Use   Interface
-------------------- -------------------- ----- ----- ------ ---------
default              172.20.1.10          UG        1    249 ce0
224.0.0.0            172.20.1.10          U         1      0 ce0
10.0.5.0             10.0.5.20            U         1     78 bge0
127.0.0.1            127.0.0.1            UH        1     57 lo0

D'après la table de routage, Router 2 a connaissance de deux routes. La route par défaut utilise l'interface 172.20.1.10 de Router 2 comme passerelle. La deuxième route, 10.0.5.0, a été détectée par le démon in.routed exécuté sur le Routeur 2. La passerelle de cette route est Routeur 1, avec l'adresse IP 10.0.5.20 .

Pour ajouter une seconde route au réseau 10.0.5.0, dont la passerelle est le routeur de bordure, procédez comme suit :

# route -p add -net 10.0.5.0/24 -gateway 10.0.5.150/24
add net 10.0.5.0: gateway 10.0.5.150

La table de routage contient désormais une route destinée au routeur de bordure dont l'adresse IP est 10.0.5.150/24.

# netstat -rn
Routing Table: IPv4
  Destination           Gateway           Flags  Ref   Use   Interface
-------------------- -------------------- ----- ----- ------ ---------
default              172.20.1.10          UG        1    249 ce0
224.0.0.0            172.20.1.10          U         1      0 ce0
10.0.5.0             10.0.5.20            U         1     78 bge0
10.0.5.0             10.0.5.150           U         1    375 bge0
127.0.0.1            127.0.0.1            UH        1     57 lo0

Configuration des hôtes multiréseaux

Dans Oracle Solaris, un système comptant plusieurs interfaces est considéré comme un hôte multiréseau. Un hôte multiréseau ne transfère pas de paquets IP. Toutefois, il peut être configuré pour exécuter des protocoles de routage. Les systèmes habituellement configurés en tant qu'hôtes multiréseaux sont les suivants :

Création d'un hôte multiréseau

  1. Sur le futur hôte multiréseau, connectez-vous en tant qu'administrateur principal ou superutilisateur.

    Le rôle d'administrateur principal inclut le profil d'administrateur principal. Pour plus d'informations sur la création d'un rôle et son assignation à un utilisateur, reportez-vous au Chapitre 2, Utilisation de la console de gestion Solaris (tâches) du Guide d’administration système : administration de base.

  2. Configurez et montez toutes les interfaces réseau supplémentaires qui n'ont pas été configurées lors de l'installation d'Oracle Solaris.

    Reportez-vous à la section Configuration d'une interface physique après l'installation du système.

  3. Assurez-vous que le transfert IP n'est pas activé sur l'hôte multiréseau.
    # routeadm
     

    La commande routeadm sans option signale l'état des démons de routage. D'après la sortie de la commande routeadm ci-dessous, le transfert IPv4 est activé.

       Configuration   Current              Current
                         Option   Configuration        System State
    ---------------------------------------------------------------
                   IPv4 routing   disabled             disabled
                   IPv6 routing   disabled             disabled
                IPv4 forwarding   enabled              disabled
                IPv6 forwarding   disabled             disabled
    
                Routing services   "route:default ripng:default"
  4. Désactivez le transfert de paquet s'il est activé sur le système.

    Exécutez l'une des commandes suivantes :

    • Si vous exécutez la commande routeadm, tapez ce qui suit :

      # routeadm -d ipv4-forwarding -u
    • Si vous utilisez l'utilitaire SMF, tapez ce qui suit :

      # svcadm disable ipv4-forwarding
  5. (Facultatif) Activez le routage dynamique pour l'hôte multiréseau.

    Exécutez l'une des commandes suivantes pour activer le démon in.routed :

    • Si vous exécutez la commande routeadm, tapez ce qui suit :

      # routeadm -e ipv4-routing -u
    • Si vous utilisez l'utilitaire SMF, tapez ce qui suit :

      # svcadm enable route:default

Exemple 5-6 Configuration d'un hôte multiréseau

L'exemple suivant décrit la configuration de l'hôte multiréseau de la Figure 5-3. Dans cet exemple, le nom d'hôte du système est hostc. Cet hôte présente deux interfaces connectées au réseau 192.168.5.0 .

Commencez par afficher l'état des interfaces du système.

# dladm show-link
hme0           type: legacy    mtu: 1500       device: hme0 
qfe0           type: legacy    mtu: 1500       device: qfe0 
qfe1           type: legacy    mtu: 1500       device: qfe1 
qfe2           type: legacy    mtu: 1500       device: qfe2 
qfe3           type: legacy    mtu: 1500       device: qfe3
# ifconfig -a
lo0: flags=1000849 <UP,LOOPBACK,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 8232 index 1
        inet 127.0.0.1 netmask ff000000 
hme0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
      inet 192.168.5.82 netmask ff000000 broadcast 192.255.255.255
      ether 8:0:20:c1:1b:c6 
 

La commande dladm show-link signale que hostc présente deux interfaces avec un total de cinq liens possibles. Toutefois, seul hme0 a fait l'objet d'un montage. Pour configurer hostc en tant qu'hôte multiréseau, vous devez ajouter le lien qfe0 ou un autre lien sur la carte d'interface réseau qfe. Vous devez d'abord connecter l'interface qfe0 au réseau 192.168.5.0. Vous devez ensuite monter l'interface qfe0 et la rendre persistante après les réinitialisations.

# ifconfig qf0 plumb up
# ifconfig qfe0 192.168.5.85
# ifconfig -a
lo0: flags=1000849 <UP,LOOPBACK,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 8232 index 1
        inet 127.0.0.1 netmask ff000000 
hme0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
        inet 192.168.5.82 netmask ff0000 broadcast 192.255.255.255
        ether 8:0:20:c1:1b:c6 
qfe0: flags=1000843 <UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST,IPv4> mtu 1500 index 2
        inet 192.168.5.85 netmask ff000000 broadcast 192.255.255.255
        ether 8:0:20:e1:3b:c4
 # vi /etc/hostname.qfe0
192.168.5.85 255.0.0.0

Réinitialisez le système à l'aide de la commande de reconfiguration :

# reboot -- -r

Ensuite, vous devez ajouter l'interface qfe0 à la base de données hosts  :

# vi /etc/inet/hosts
127.0.0.1           localhost
192.168.5.82        host3    #primary network interface for host3
192.168.5.85 host3-2 #second interface

Vous devez alors vérifier l'état du transfert de paquet et du routage sur host3 :

# routeadm
              Configuration   Current              Current
                     Option   Configuration        System State
---------------------------------------------------------------
               IPv4 routing   enabled              enabled
               IPv6 routing   disabled             disabled
            IPv4 forwarding   enabled              enabled
            IPv6 forwarding   disabled             disabled

           Routing services   "route:default ripng:default"

La commande routeadm signale l'activation du routage dynamique via le démon in.routed et du transfert de paquet. Vous devez désactiver le transfert de paquet.

# svcadm disable ipv4-forwarding

Pour désactiver le transfert de paquet, vous pouvez aussi exécuter les commandes routeadm comme illustré à la section Création d'un hôte multiréseau Une fois le transfert de paquet désactivé, host3 devient un hôte multiréseau.

Configuration du routage de systèmes à interface unique

Les hôtes à interface unique doivent pouvoir implémenter une forme de routage. S'ils doivent obtenir leurs routes à partir d'un ou de plusieurs routeurs locaux par défaut, configurez-les en vue d'un routage statique. Si ce n'est pas le cas, il est conseillé de recourir au routage dynamique. Les sections suivantes décrivent les procédures d'activation des deux types de routage.

Activation du routage statique sur un hôte à interface unique

Cette procédure active le routage statique sur un hôte à interface unique. Les hôtes utilisant le routage statique n'exécutent aucun protocole de routage dynamique (par exemple, RIP). Pour le routage d'informations, ils utilisent les services d'un routeur par défaut. La figure Topologie du système autonome IPv4 représente plusieurs routeurs par défaut et leurs hôtes client. Si vous avez fourni le nom d'un routeur par défaut lors de l'installation d'un hôte, ce dernier est configuré de manière à utiliser le routage statique.


Remarque - Vous pouvez également suivre la procédure ci-dessous pour configurer le routage statique sur un hôte multiréseau.


Pour plus d'informations sur le fichier /etc/defaultrouter, reportez-vous à la section Fichier /etc/defaultrouter. Pour plus d'informations sur le routage statique et la table de routage, reportez-vous à la section Tables et types de routage.

  1. Sur l'hôte à interface unique, connectez-vous en tant qu'administrateur principal ou superutilisateur.

    Le rôle d'administrateur principal inclut le profil d'administrateur principal. Pour plus d'informations sur la création d'un rôle et son assignation à un utilisateur, reportez-vous au Chapitre 2, Utilisation de la console de gestion Solaris (tâches) du Guide d’administration système : administration de base.

  2. Vérifiez la présence du fichier /etc/defaultrouter sur l'hôte.
    # cd /etc
    # ls | grep defaultrouter
  3. Créez ou modifiez le fichier /etc/defaultrouter à l'aide d'un éditeur de texte.
  4. Ajoutez une entrée pour le routeur par défaut.
    # vi /etc/defaultrouter
    router-IP
           

    IP-routeur désigne l'adresse IP du routeur par défaut de l'hôte à utiliser.

  5. Assurez-vous que le routage et le transfert de paquets ne sont pas en cours d'exécution sur l'hôte.
    # routeadm
       Configuration   Current              Current
                         Option   Configuration        System State
    ---------------------------------------------------------------
                   IPv4 routing   disabled             disabled
                   IPv6 routing   disabled             disabled
                IPv4 forwarding   disabled            disabled
                IPv6 forwarding   disabled             disabled
    
               Routing services   "route:default ripng:default"
  6. Ajoutez une entrée pour le routeur par défaut dans le fichier local /etc/inet/hosts .

    Pour plus d'informations sur la configuration du fichier /etc/inet/hosts , reportez-vous à la section Modification de l'adresse IPv4 et des autres paramètres de configuration réseau.

Exemple 5-7 Configuration d'un routeur par défaut et du routage statique pour un hôte à interface unique

L'exemple suivant illustre la configuration du routage statique d'hostb, hôte à interface unique sur le réseau 172.20.1.0 de la Figure 5-3. L'hôte hostb doit utiliser le routeur 2 en tant que routeur par défaut.

Vous devez d'abord vous connecter à hostb en tant que superutilisateur ou utilisateur possédant un rôle équivalent. Vérifiez ensuite la présence du fichier /etc/defaultrouter sur l'hôte.

# cd /etc
# ls | grep defaultrouter

Si vous n'obtenez aucune réponse de grep, vous devez créer le fichier /etc/defaultrouter.

# vi /etc/defaultrouter
172.20.1.10

L'entrée du fichier /etc/defaultrouter correspond à l'adresse IP de l'interface sur le routeur 2 reliée au réseau 172.20.1.0 . Vérifiez ensuite si l'hôte autorise actuellement le transfert de paquet et le routage.

# routeadm
   Configuration   Current              Current
                     Option   Configuration        System State
---------------------------------------------------------------
               IPv4 routing   disabled             disabled
               IPv6 routing   disabled             disabled
            IPv4 forwarding   enabled              enabled
            IPv6 forwarding   disabled             disabled

           Routing services   "route:default ripng:default"

Le transfert de paquet est activé pour cet hôte. Désactivez-le comme suit :

# svcadm disable ipv4-forwarding

Enfin, assurez-vous que le fichier /etc/inet/hosts possède une entrée pour le nouveau routeur par défaut.

# vi /etc/inet/hosts
127.0.0.1           localhost
172.20.1.18         host2    #primary network interface for host2
172.20.1.10 router2 #default router for host2

Activation du routage dynamique sur un hôte à interface unique

Le routage dynamique simplifie la gestion du routage sur un hôte. Les hôtes utilisant le routage dynamique exécutent les protocoles de routage fournis par le démon in.routed pour IPv4 ou le démon in.ripngd pour IPv6. Procédez comme suit pour activer le routage dynamique IPv4 sur un hôte à interface unique. Pour plus d'informations sur le routage dynamique, reportez-vous à la section Transfert et routage de paquets sur des réseaux IPv4.

  1. Sur l'hôte, connectez-vous en tant qu'administrateur principal ou superutilisateur.

    Le rôle d'administrateur principal inclut le profil d'administrateur principal. Pour plus d'informations sur la création d'un rôle et son assignation à un utilisateur, reportez-vous au Chapitre 2, Utilisation de la console de gestion Solaris (tâches) du Guide d’administration système : administration de base.

  2. Assurez-vous que le fichier /etc/defaultrouter existe.
    # cd /etc
    # ls | grep defaultrouter
  3. Si /etc/defaultrouter existe, supprimez toutes les entrées qu'il contient.

    Un fichier /etc/defaultrouter vide oblige l'hôte à utiliser le routage dynamique.

  4. Assurez-vous que le transfert de paquets et le routage sont activés sur l'hôte.
    # routeadm
       Configuration   Current              Current
                         Option   Configuration        System State
    ---------------------------------------------------------------
                   IPv4 routing   disabled             disabled
                   IPv6 routing   disabled             disabled
                IPv4 forwarding   enabled              enabled
                IPv6 forwarding   disabled             disabled
    
               Routing services   "route:default ripng:default"
  5. Si le transfert de paquet est activé, désactivez-le.

    Exécutez l'une des commandes suivantes :

    • Si vous exécutez la commande routeadm, tapez ce qui suit :

      # routeadm -d ipv4-forwarding -u
    • Si vous utilisez l'utilitaire SMF, tapez ce qui suit :

      # svcadm disable ipv4-forwarding
  6. Activez les protocoles de routage sur l'hôte.

    Exécutez l'une des commandes suivantes :

    • Si vous exécutez la commande routeadm, tapez ce qui suit :

      # routeadm -e ipv4-routing -u
    • Si vous utilisez l'utilitaire SMF, tapez ce qui suit :

      # svcadm enable route:default

    Le routage dynamique IPv4 est à présent activé. La table de routage de l'hôte est gérée dynamiquement par le démon in.routed.

Exemple 5-8 Exécution du routage dynamique sur un hôte à interface unique

L'exemple suivant illustre la configuration du routage dynamique d'hosta, hôte à interface unique sur le réseau 192.168.5.0 de la Figure 5-3. L'hôte hosta utilise actuellement le routeur 1 en tant que routeur par défaut. Cependant, hosta doit maintenant recourir au routage dynamique.

Vous devez d'abord vous connecter à hosta en tant que superutilisateur ou utilisateur possédant un rôle équivalent. Vérifiez ensuite la présence du fichier /etc/defaultrouter sur l'hôte.

# cd /etc
# ls | grep defaultrouter
defaultrouter

La réponse de grep signale l'existence d'un fichier /etc/defaultrouter pour hosta.

# vi /etc/defaultrouter
192.168.5.10

Le fichier contient l'entrée 192.168.5.10, qui est l'adresse IP du Routeur 1. Supprimez cette entrée pour activer le routage statique. Ensuite, vous devez déterminer si le transfert de paquet et le routage sont activés pour l'hôte.

# routeadm   Configuration   Current              Current
                     Option   Configuration        System State
---------------------------------------------------------------
               IPv4 routing   disabled             disabled
               IPv6 routing   disabled             disabled
            IPv4 forwarding   disabled             disabled
            IPv6 forwarding   disabled             disabled

           Routing services   "route:default ripng:default"

Le routage et le transfert de paquet sont désactivés pour hosta . Pour terminer la configuration du routage dynamique pour hosta , activez le routage comme suit :

# svcadm enable route:default