Ce chapitre explique comment créer et gérer la base de données AP, qui met à jour l'état de la configuration AP.
AP maintient une base de données qui contient des informations sur tous les métadisques et métaréseaux définis ainsi que sur leurs propriétés et chemins alternatifs correspondants. Vous devez toujours faire plusieurs copies de la base de données. De cette manière, si une des copies de la base de données n'est pas accessible ou est endommagée, AP peut automatiquement commencer à utiliser une copie courante, non-endommagée.
Il doit y avoir au moins une base de données AP non-endommagée de disponible pour un disque d'initialisation AP sinon l'initialisation du système échoue.
Vous devez consacrer une partition de disque complète, contenant au moins 300 Ko, pour chaque copie de la base de données. Vous pouvez utiliser des partitions plus grandes, mais dans ce cas vous risquez de gaspiller inutilement de l'espace disque. Retenez que lorsque vous sélectionnez des partitions pour la base de données AP, vous devez :
Telle que configurée en usine, la partition quatre du disque racine est correctement dimensionnée pour la base de données AP et n'est pas destinée à d'autres usages. Cette partition est idéale pour faire une copie de la base de données AP, en supposant que vous ne l'utilisiez pas à d'autres fins.
Les copies de la base de données ne doivent avoir aucun contrôleur E/S en commun. Le respect de cette règle permet une disponibilité maximum si un des contrôleurs tombe en panne.
Si vous avez configuré votre système pour utiliser la fonctionnalité DR, les copies de la base de données doivent être hébergées par des contrôleurs E/S sur différentes cartes système afin qu'une copie de la base de données soit accessible si une des cartes système est détachée.
Si vous voulez placer une copie de la base de données AP dans la partition d'un disque à deux chemins, faites deux fois une copie de la base de données en utilisant chacun des chemins physiques utilisés par le métadisque AP pour accéder à la partition. AP se comporte comme si deux copies de la base de données existaient, alors qu'en fait, il n'y en a qu'une, puisque le disque est accessible par deux chemins. Ce comportement n'induit aucune incohérence dans la base de données, étant donné qu'AP accède séquentiellement aux copies de la base de donnée et les met constamment à jour. Ce comportement ne provoque pas non plus de problèmes de performance puisque l'accès à la base de données AP n'est pas fréquent.
Dans les versions précédentes d'AP sur le serveur Sun Enterprise 10000, un sous-ensemble des informations contenues dans la base de données AP était automatiquement mis à jour sur le SSP pour être utilisé au moment de l'initialisation.
Cette base de données contenait des informations AP pour le disque d'initialisation. Si vous envisagez de continuer à utiliser des versions d'AP antérieures à la version AP2.3 :
Ne supprimez pas le module SUNWapssp du SSP.
Vérifiez que la version de SUNWapssp soit la dernière version correspondant à la dernière version d'AP dont vous disposiez avant AP 2.3. Par exemple, si vous exécutez AP 2.0 dans un domaine et AP 2.1 dans un autre domaine, votre module SUNWapssp doit être celui pour AP 2.1. Si vous ne disposez pas de la dernière version du logiciel exécuté précédemment, vous risquez de ne pas pouvoir initialiser un chemin alternatif pour un disque d'initialisation contrôlé par AP, avant l'initialisation UNIX.
Vous devez penser à la façon dont vous voulez utiliser les cartes système qui hébergent les contrôleurs E/S des disques où seront stockées les bases de données AP. Si vous pensez détacher souvent une carte, peut-être parce que vous avez l'intention de la faire migrer de domaine, vous feriez mieux de ne pas mettre de base de données AP sur un disque attaché à un contrôleur hébergé par cette carte. Si vous jugez nécessaire de détacher cette carte, des messages d'erreur seront envoyés à la console chaque fois que AP tentera d'écrire sur la base de données qui n'est pas disponible. Cela ne pose pas de problème sérieux. Vous pouvez rattacher la carte à n'importe quel moment, la base de données périmée est alors re-synchronisée immédiatement. Toutefois, si vous attachez la carte sur d'autres domaines pendant ce temps, ces domaines peuvent écrire des données sur la tranche qui est réservée à la base de données.
Les exemples de commandes AP suivants supposent que le chemin de recherche de la commande inclut le répertoire où sont installées les commandes. Reportez-vous à "Utilisation du mode simple utilisateur".
Utilisez apdb(1M) comme suit :
# apdb -c /dev/rdsk/c0t1d0s4 -f |
Où :
-c spécifie la tranche de disque brute (sous /dev/rdsk) où vous voulez créer la copie de la base de données. Vous devez consacrer une partition de disque complète pour chaque copie de la base de données. La partition doit contenir au moins 300 Ko.
-f (forcer) est seulement nécessaire pour faire la première copie de la base de données AP.
Utilisez apdb(1M) comme suit :
# apdb -d /dev/rdsk/c0t1d0s4 -f # apconfig -D # |
Où :
-d spécifie la tranche de disque brute (sous /dev/rdsk) où est située la copie de la base de données que vous voulez supprimer.
-f (forcer) est seulement nécessaire pour supprimer l'avant-dernière et la dernière copie de la base de données.
Dans cet exemple, apconfig -D est utilisé après l'opération de suppression pour vérifier que la dernière copie de la base de données a été supprimée alors qu'en général apconfig -D est utilisé pour visualiser les informations relatives aux copies existantes de la base de données AP. Etant donné qu'aucune information n'est restituée, la commande apdb(1M) doit avoir supprimé la dernière copie de la base de données.
Si vous effectuez une réinitialisation après avoir supprimé la dernière base de données, l'ensemble des métapériphériques AP cesseront d'être disponibles. Il est conseillé de déconfigurer l'ensemble des métapériphériques AP avant la réinitialisation, sinon les références à ces éléments (par exemple, /etc/vfstab) seront perdues lorsque le système sera réactivé. Pour plus d'informations, consultez "Pour déconfigurer un métadisque" ou "Pour déconfigurer un métaréseau".
Si vous supprimez la dernière copie de la base de données et que votre disque d'initialisation dispose d'un chemin alternatif, votre système deviendra impossible à initialiser en cas de blocage ou de réinitialisation du système. Par conséquent, après avoir supprimé la dernière base de données, assurez-vous que vous avez bien soustrait votre disque d'initialisation au contrôle d'AP en utilisant apboot(1M) avant la réinitialisation. Voir "Pour soustraire le disque d'initialisation au contrôle de la fonctionnalité AP".
Vous pouvez visualiser les informations contenues dans la base de données, dont notamment celles relatives aux copies de la base de données, aux entrées de disque et aux entrées de réseau.
Utilisez apconfig -D comme suit :
# apconfig -D path: /dev/rdsk/c0t1d0s4 major: 32 minor: 12 timestamp: Thu Jul 27 16:24:27 1995 checksum: 687681819 corrupt: No inaccessible: No |
Dans cet exemple, il n'y a qu'une seule base de données AP. La commande montre le chemin d'accès (path) à cette base de données, ainsi que son nombre supérieur (major), nombre inférieur (minor), la date (timestamp) et le total de contrôle (checksum). Le champ corrupt (altéré) indique si la base de données est altérée (si corrupt est sur Yes (Oui), les données n'ont pas été validées correctement par rapport au total de contrôle). Le champ inaccessible indique s'il est possible d'accéder à l'unité qui contient la base de données.
La base de données AP contient des informations relatives aux groupes de chemins de disque et de réseau. Lorsqu'un groupe de chemins est initialement défini (comme expliqué au Chapitre 3 et Chapitre 5), la définition de ce groupe de chemins est considérée comme une entrée non-enregistrée dans la base de données. Le métadisque ou métaréseau associé à une entrée non-enregistrée n'est pas disponible tant que la définition du groupe de chemins n'est pas enregistrée. Vice versa, lorsque la définition d'un groupe de chemins est supprimée, la suppression doit être enregistrée avant d'entrer en vigueur. Les deux états (non-enregistré et enregistré) vous permettent de réviser les effets d'une opération avant de laisser l'opération se poursuivre. Pour enregistrer les entrées qui ne le sont pas, utilisez apdb -C.
Les entrées non-enregistrées restent indéfiniment dans la base de données, jusqu'à ce que vous les enregistriez ou les retiriez. Les mises à jour constituent un cas à part. Toute mise à jour du logiciel AP supprime les entrées non-enregistrées.
Utilisez apconfig(1M)avec les options -S et -u comme suit, où -S signifie storage (mémorisation) et -u uncommitted (non-enregistré) :
# apconfig -S -u c1 sf:0 P A c2 sf:1 metadiskname(s): mc1t5d0 U mc1t4d0 U mc1t3d0 U mc1t2d0 U mc1t1d0 U mc1t0d0 U |
Pour plus d'informations, reportez-vous au Chapitre 3.
Utilisez apconfig(1M) avec l'option -S, comme suit, où -S signifie storage (mémorisation) :
# apconfig -S c1 pln:0 P A c2 pln:1 metadiskname(s): mc1t5d0 R mc1t4d0 mc1t3d0 mc1t2d0 mc1t1d0 mc1t0d0 |
Pour plus d'informations, reportez-vous au Chapitre 3.
Utilisez apconfig(1M) avec les options -N et -u, comme suit, où -N signifie network (réseau) et -u uncommitted (non-enregistré) :
# apconfig -N -u metanetwork: mether0 U physical devices: hme2 A qfe0 |
Pour plus d'informations, reportez-vous au Chapitre 5.
Utilisez apconfig(1M) avec l'option -N, comme suit :
# apconfig -N metanetwork: mether3 physical devices: hme4 A qfe2 |
Pour plus d'informations, reportez-vous au Chapitre 5.