Guide d'Oracle Solaris 11 Express Image Packaging System

Chapitre 1 Introduction à Image Packaging System

Oracle Solaris Image Packaging System (IPS) est une structure permettant d'installer, de mettre à jour et de supprimer des packages de logiciels pour le système d'exploitation Oracle Solaris. IPS vous permet également de créer vos propres packages de logiciels, de créer et de gérer des référentiels de packages et de mettre en miroir des référentiels de packages existants.

Image Packaging System

Le logiciel Oracle Solaris est distribué en packages IPS. Les packages IPS sont stockés dans des référentiels de packages IPS qui sont alimentés par des éditeurs IPS. Un sous-ensemble de capacités accessibles via l'interface de ligne de commande IPS est disponible par le biais des interfaces graphiques IPS du Gestionnaire de packages et du Gestionnaire de mises à jour.

Les outils IPS offrent les capacités suivantes :

Pour utiliser IPS, le système d'exploitation Oracle Solaris 11 Express doit être en cours d'exécution. Pour installer la version Oracle Solaris 11 Express, reportez-vous au guide Démarrage d’Oracle Solaris 11 Express.

IPS - Concepts

Cette section définit les termes et concepts utilisés dans le reste du guide.

Packages IPS

IPS gère les logiciels en unités de packages. Un package IPS est un ensemble de répertoires, de fichiers, de liens, de pilotes, de dépendances, de groupes, d'utilisateurs et d'informations de licence dans un format défini. Cet ensemble représente les objets d'un package pouvant être installés. Les packages ont des attributs tels qu'un nom de package et une description.

Vous pouvez utiliser des commandes pour voir des informations sur le package ou afficher le fichier manifest d'un package.

IPS prend en charge les packages IPS et les packages SVR4.

Il n'existe pas de format sur disque standard pour un package IPS. IPS n'a pas d'équivalent pour les fichiers .rpm, les packages SVR4 ou les fichiers .nbm .

Identificateurs de ressource de gestion des pannes

Chaque package IPS est représenté par un FMRI (Fault Management Resource Identifiers, identificateurs de ressources de gestion des pannes).

Le FMRI inclut des informations descriptives sur le package telles que son nom, les informations de version et sa date, comme indiqué dans l'exemple ci-dessous :

pkg://solaris/library/libc@5.11,5.11-0.75:20071001T163427Z

Éditeurs et référentiels

Plusieurs référentiels peuvent contenir des packages portant le même nom. Les éditeurs peuvent être configurés selon un ordre de recherche préféré dans chaque image. Lorsqu'un package est sélectionné pour être installé, le système recherche en premier l'éditeur préféré pour ce package, puis le second éditeur préféré jusqu'à ce qu'il trouve le package ou que tous les éditeurs aient été recherchés.

Un URI de référentiel ne doit pas nécessairement contenir le nom de l'éditeur. Par exemple, l'éditeur solaris publie vers des référentiels hébergés au niveau de oracle.com.

Sources et miroirs du référentiel

Un référentiel a une source et zéro miroir ou plus.

Les miroirs fournissent un sous-ensemble de données fournies par les sources. Les miroirs peuvent être utilisés pour télécharger des fichiers de package. Des métadonnées de package sont téléchargées à partir de la source. Les clients IPS accèdent au référentiel source pour obtenir un catalogue d'éditeur, même lorsque les clients téléchargent le contenu de package à partir d'un miroir.

Images et environnements d'initialisation

Un nouvel EI est automatiquement créé lorsque vous exécutez l'une des opérations suivantes :

Il arrive souvent qu'un EI soit créé lorsque vous exécutez la commande pkg update pour mettre à jour tous les packages pour lesquels des mises à jour sont disponibles.

    Si un EI est créé, le système effectue les opérations suivantes :

  1. Il crée un clone de l'EI actuel qui est une image amorçable.

    Un clone de l'EI contient l'intégralité du contenu, ordonné dans une arborescence sous le jeu de données root principal de l'EI d'origine. Les systèmes de fichiers partagés ne se trouvent pas sous le jeu de données root et ne sont pas clonés. Au lieu de cela, l'EI accède aux systèmes de fichiers partagés d'origine.

  2. Il met à jour les packages dans l'EI clone sans mettre à jour les packages dans l'EI actuel.

    Si des zones sont configurées dans l'EI actuel, ces zones existantes sont configurées dans le nouvel EI. Cependant, les packages ne sont pas installés ou mis à jour dans ces zones. Vous devez mettre à jour manuellement chaque zone dans le nouvel EI.

  3. Définit le nouvel environnement d'initialisation qui sera utilisé comme environnement par défaut lors de la prochaine initialisation du système. L'environnement d'initialisation actuel figure toujours parmi les choix d'initialisation possibles.

Plusieurs commandes IPS offrent les options suivantes pour prendre en charge la création d'EI. Reportez-vous à la page de manuel correspondante.

--be-name BEname

Assigne BEname au dernier EI créé. Cette option est ignorée si aucun nouvel EI n'est créé.

--deny-new-be

Ne crée pas d'EI, même si l'installation d'un nouvel EI est requise par les composants. Si cette option est spécifiée et qu'un nouvel EI est requis, l'opération n'est pas effectuée.

--require-new-be

Crée un EI, même s'il n'est pas requis.

Si un nouvel EI est requis mais que l'espace est insuffisant pour le créer, vous pouvez peut-être supprimer des EI existants inutiles. Pour plus d'informations sur les EI, reportez-vous au guide Gestion des environnements d’initialisation avec Oracle Solaris 11 Express.

Variantes et facettes de package

Les logiciels peuvent avoir des composants optionnels et des composants incompatibles. Les environnements linguistiques et la documentation sont des exemples de composants optionnels. Les binaires SPARC ou x86 et les binaires de débogage et de non-débogage sont des exemples de composants incompatibles.

Dans IPS, les composants optionnels sont appelés des facettes et les composants incompatibles sont appelés des variantes. Les variantes et les facettes apparaissent comme des repères sur des actions IPS.

Les actions représentent les objets d'un système pouvant être installés. Les actions sont décrites dans le fichier manifest d'un package. Chaque action est essentiellement constituée de son nom et d'un attribut clé. Ensemble, elles se rapportent à un objet unique suivant un historique des versions.

Les variantes et les facettes déterminent si une action particulière est sélectionnée ou désélectionnée pour l'installation.

La liste suivante fournit des exemples de repères de facettes et de variantes et leurs valeurs possibles :

Nom 

Valeurs 

facet.locale.*

true, false

facet.doc.man

true, false

facet.doc

true, false

facet.devel.*

true, false

variant.arch

sparc, i386, zos

variant.debug.*

true, false

Les actions qui ne sont pas marquées avec des facettes ou des variantes sont incluses.

Une action marquée avec une variante non sélectionnée est exclue. Une action qui est marquée avec une ou plusieurs facettes est exclue si aucune des facettes n'est sélectionnée.

Une seule action peut avoir plusieurs repères de facette et de variante. Un fichier d'en-tête spécifique à une architecture, utilisé par des développeurs, est un exemple de composant à repères multiples de facette et de variante.

Les variantes et les facettes sont définies au niveau de l'image. Une image avec une variante définie sur une propriété particulière peut posséder uniquement des actions qui correspondent à la variante installée. Par exemple, vous ne pouvez pas installer un package x86 sur une image SPARC.

Les administrateurs système peuvent effectuer les opérations suivantes sur les facettes et les variantes :