Guide des périphériques Sun Solaris

Chapitre 2 Configuration d'une unité de disque

Ce chapitre explique comment configurer les unités de disques en utilisant l'environnement d'exploitation SolarisTM.

Ce chapitre contient les informations suivantes :

Configuration requise

Avant de configurer l'environnement d'exploitation pour une nouvelle unité de disque, vous devez :


Remarque :

Si vous n'avez pas suivi les procédures mentionnées dans la section "Arrêt du système", le système risque de ne pas détecter la nouvelle unité de disque.


Les unités de disques

Les unités de disques sont des périphériques qu'il est fréquent d'ajouter à un système. Voici les trois étapes principales à respecter lors de l'ajout d'une unité de disque :

La dernière étape peut ne pas être nécessaire si vous projetez d'utiliser des applications spéciales (Redundant Array of Inexpensive Disks) telles que le logiciel Veritas Volume Manager ou Solstice DiskSuiteTM pour gérer les données sur le disque.

Ajout d'une unité de disque
  1. Arrêtez votre système.

    Reportez-vous à la section intitulée "Arrêt du système".

  2. Vérifiez que le commutateur d'adresse de l'unité de disque a été correctement positionné.

    L'adresse d'identification cible SCSI détermine le nom de périphérique logique que l'environnement d'exploitation Solaris attribue à l'unité. Pour plus d'informations sur la définition des adresses SCSI, reportez-vous à l'Annexe A" et au System Administration Guide.


    Attention : Attention :

    Chaque unité de disque doit avoir une adresse cible SCSI unique.


  3. Installez l'unité de disque.

    Pour plus d'informations sur l'installation, reportez-vous à la documentation utilisateur qui accompagne le matériel.

  4. Mettez le système puis tous les périphériques sous tension.

    En général, cette opération entraîne une réinitialisation du système. Si le fichier /reconfigure est présent (comme décrit dans la section "Préparation du système"" au chapitre 1), le système d'exploitation attribue automatiquement un nom de périphérique logique et initialise les gestionnaires de périphériques appropriés pour le nouveau périphérique. Si le fichier /reconfigure n'existe pas, vous pouvez obtenir le même effet en effectuant un boot -r. Reportez-vous à Annexe B" pour plus d'informations.

  5. Préparez le disque, si nécessaire.

    Reportez-vous à la section "Préparation du disque".

Préparation du disque

Avant de pouvoir utiliser l'unité de disque qui vient d'être installée, il faut la formater, la découper en partitions et l'étiqueter. Utilisez l'utilitaire format pour effectuer ces opérations en fonction de vos besoins.

L'utilitaire format

L'utilitaire format est un programme de maintenance de disque piloté par des menus qui est utilisé pour formater, partitionner et étiqueter des unités de disques et gérer les secteurs de disque défectueux. Lorsque vous le lancez, il sonde votre système à la recherche des unités de disques, lit les étiquettes des disques et affiche la liste de ces derniers. Dès que vous avez choisi un disque avec lequel travailler, l'utilitaire format fournit un menu avec des sous-programmes à sélectionner.


Attention : Attention :

Parmi les sous-programmes de l'utilitaire format, nombreux sont ceux qui écrasent les données se trouvant sur les unités de disques. Effectuez toujours une copie de sauvegarde des données de toutes vos unités de disques avant d'utiliser l'utilitaire format.


L'utilitaire format utilise un fichier de statistiques appelé /etc/format.dat pour déterminer les paramètres de configuration des unités de disque par défaut. Cependant, il peut automatiquement configurer et étiqueter les unités de disque SCSI, même si le type de l'unité de disque spécifiée ne figure pas dans le fichier /etc/format.dat. Cela vous permet de formater, de partitionner et d'étiqueter toute unité de disque conforme SCSI-2 sans devoir éditer le fichier /etc/format.dat.

Pour utiliser l'utilitaire format, vous devez être connecté en tant que superutilisateur. Si ce n'est pas le cas, vous verrez apparaître le message d'erreur suivant lorsque vous essaierez d'utiliser format.


# format
Searching for disk...done
No permission (or no disk found)!

Pour utiliser format, reportez-vous aux sections suivantes de ce manuel :


Remarque :

Pour plus d'informations sur l'utilitaire format, reportez-vous au System Administration Guide.


Formatage d'un disque

Lorsque vous formatez un disque, vous créez des secteurs sur le support et compilez une liste des secteurs défectueux. Un disque doit être formaté pour que vous puissiez y écrire des données. Dans la plupart des cas, les disques sont formatés par le fabricant ou le revendeur et n'ont pas à l'être au moment de l'installation. Pour savoir si un disque est ou non formaté, mais aussi pour formater un disque, servez-vous de l'utilitaire format comme décrit ici.


Attention : Attention :

Lorsque vous formatez un disque vous effacez toutes les données qui se trouvent dessus.



Remarque :

Les informations des menus n'apparaissent pas toutes exactement comme illustré. Si vous avez un SPARCstorage Array, vous devez charger les gestionnaires du SPARCstorageTM Array avant d'utiliser l'utilitaire format.


  1. Connectez-vous en tant que superutilisateur.

  2. Lancez l'utilitaire format.

    # format

    Si les disques sont déjà étiquetés, le système affiche des informations ressemblant à ce qui suit :


    Searching for disks...done
    AVAILABLE DISK SELECTIONS:
    	0.		c0t3d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
    			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@3,0
    	1.		c0t0d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
    			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@0,0
    	2.		c1t1d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
    			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@1,0
    	3.		c1t2d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
    			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@2,0
    Specify disk (enter its number):2
    

    Dans l'exemple ci-dessus :

    • Les unités de disque 2 (c1t1d0) et 3 (c1t2d0) viennent d'être installées.

    • 2 est le disque sur lequel vous allez travailler.

    Après avoir formaté le premier des nouveaux disques, formatez le deuxième de la même manière.

  3. Sélectionnez le disque que vous voulez formater dans la liste affichée.


    Attention : Attention :

    Veillez à choisir le disque approprié. Si vous choisissez un disque qui comporte des données, celles-ci seront écrasées.


    L'utilitaire format affichera un message indiquant si le disque est formaté ou non :


    Selecting c1t1d0
    [disk formatted]
    

    Si votre disque n'est pas formaté, passez à l'Étape 4. Si votre disque est formaté, passez à la section "Partitionnement d'un disque" indiquée ultérieurement dans ce chapitre.


    Attention : Attention :

    Si vous voyez le message suivant : Warning: Current Disk has mounted partitions (Le disque courant comporte des partitions montées)N'allez pas plus loin. Tapez q pour sortir de l'utilitaire format, retournez à l'Étape 2 et vérifiez que vous avez sélectionné l'unité de disque appropriée.


  4. A l'invite format>, tapez format et confirmez la commande en tapant y.


    format> format
     
    Ready to format. Formatting cannot be interrupted.
    Continue? y
    Beginning format. The current time is Fri Sept 11 14:56:51
    1993
    Formatting ...
    done
     
    Verifying media ...
    pass 0 - pattern = 0xc6dec6de
    pass 1 - pattern = 0x6db6db6d
    total of 0 defective blocks repaired.
    format>
    

    Format effectue deux opérations :

    • Il formate le disque pour écrire les secteurs sur le support.

    • Il effectue deux passages de vérification en vue de détecter d'éventuels défauts et compile la liste des secteurs défectueux à ne pas utiliser.

    Il n'est pas possible de prédire la durée du formatage car elle dépend de nombreuses variables telles que la capacité du disque, l'UC et la capacité de mémoire, ainsi que d'autres opérations système. Le formatage peut durer de une minute à plus d'une heure.


    Attention : Attention :

    N'interrompez pas le formatage d'une unité de disque. Une interruption à un moment critique pourrait endommager le disque.


Partitionnement d'un disque

Partitionner un disque consiste à le découper en plusieurs sous-sections appelées partitions ou tranches. Chaque partition est considérée par le système d'exploitation (et l'administrateur système) comme une unité de disque à part entière. Les systèmes de fichiers, les mémoires virtuelles et les bases de données sont créées sur les partitions.

Il est possible d'avoir huit partitions numérotées de 0 à 7. Cependant, la partition 2 est celle qui représente l'unité de disque dans son ensemble. Vous pouvez configurer un disque pour qu'il comporte jusqu'à sept partitions (numérotées 0, 1, 3, 4, 5, 6 et 7; la partition 2 étant réservée à toute l'unité de disque). La manière dont vous choisirez de découper votre disque en partitions dépendra de ce que vous voulez en faire. Pensez à la quantité de données à installer dans une partition spécifique, à la vitesse d'accumulation des données et prévoyez environ 10% d'espace libre qui ne sera jamais utilisé (en ce qui concerne les exceptions à la règle des 10%, reportez-vous au System Administration Guide ).

Des partitions par défaut sont parfois déjà créées en usine. Toutefois, selon l'ampleur de vos besoins en matière d'espace de stockage, ces partitions par défaut peuvent ne pas répondre à vos besoins. Si c'est le cas, voici le moment venu de redécouper le disque en partitions.


Attention : Attention :

Le partitionnement d'un disque efface toutes les données que celui-ci contient.


  1. Connectez-vous en tant que superutilisateur et lancez l'utilitaire format.

  2. Tapez partition à l'invite de l'utilitaire format.

    Le menu suivant s'affiche :


    format> partition
    PARTITION MENU:
            0      - change `0' partition
            1      - change `1' partition
            2      - change `2' partition
            3      - change `3' partition
            4      - change `4' partition
            5      - change `5' partition
            6      - change `6' partition
            7      - change `7' partition
            select - select a predefined table
            modify - modify a predefined partition table
            name   - name the current table
            print  - display the current table
            label  - write partition map and label to the disk
            !<cmd> - execute <cmd>, then return
            quit
    partition> 
    

  3. Tapez modify.

    Le menu suivant s'affiche.


    Select partitioning base:
     0. Default partition for selected drive
     1. Current partition table (original sd3)
     2. All Free Hog
    Choose base (enter number) [0]? 2
    


    Remarque :

    Les informations des menus n'apparaissent pas toutes exactement comme illustré. En ce qui concerne les unités de disque supérieures à 2,1 Go, il n'y a pas de table de partitionnement par défaut disponible.


  4. Sélectionnez le chiffre qui correspond à "All Free Hog" (2 dans cet exemple).

    En choisissant All Free Hog (tout le monopolisateur libre), vous débuterez la session de partitionnement avec une table vierge. Toutes les valeurs des partitions (sauf celle de la partition 2) seront remises à zéro. De cette manière, il n'y aura pas d'interférence entre les anciennes et les nouvelles valeurs des partitions.

    Dès que vous aurez sélectionné votre base de partitionnement, la table suivante s'affichera :


    Part      Tag    Flag      Cylinders      Size        Blocks
    0        -      -          0              0         (0/0/0)
    1        -      -          0              0         (00/0/0)
    2        -      -          0 - 1253       198.39MB  (1254/0/0)
    3        -      -          0              0         (0/0/0)
    4        -      -          0              0         (0/0/0)
    5        -      -          0              0         (0/0/0)
    6        -      -          0              0         (0/0/0)
    7        -      -          0              0         (0/0/0)
    

    Ces valeurs sont celles de la table de partionnement courante. Les valeurs de la partition 2 représentent toute l'unité de disque, n'essayez jamais de les changer. En fait, le sous-programme modify ne le permet pas.

  5. Tapez y pour continuer :


    Do you wish to continue creating a new partition
    table based on above table[yes]? y
    

     

  6. Sélectionnez une des sept partitions en tant que monopolisateur libre :


    Free Hog partition[6]? 6
    

    Lorsque vous utilisez l'utilitaire format pour changer la capacité d'une ou de plusieurs partitions, vous devez désigner une partition temporaire ou monopolisateur libre, que vous pouvez étendre ou diminuer en fonction de vos besoins. Cette partition libère de l'espace lorsque vous étendez une partition et monopolise l'espace libéré lorsque vous diminuez une partition. A la fin de la session de modification, il doit rester de l'espace libre dans la partition monopolisateur libre désignée, qui deviendra une partition valide du disque.

    Toutefois, l'appellation de monopolisateur libre n'existe que le temps d'une session de partitionnement déterminée. Il n'existe pas de partition monopolisateur libre permanente pour les opérations s'étendant sur plusieurs sessions.

    La partition 6 est utilisée dans cet exemple. Ne désignez pas la partition 2 en tant que monopolisateur libre.

  7. Spécifiez la capacité de chaque partition en méga-octets en changeant les valeurs affichées.

    Vous serez invité à spécifier la capacité de chaque partition. Tapez 0 pour attribuer un espace nul aux partitions dont vous ne voulez pas. Tapez la capacité suivie de mb (pour méga-octets) pour toutes les partitions dont vous voulez. Vous ne serez pas invité à dimensionner la partition 2 ni la partition monopolisateur libre (la 6 dans cet exemple).


    Enter size of partition `0`  [0b, 0c, 0.00mb]: 0
    Enter size of partition `1`  [0b, 0c, 0.00mb]: 0
    Enter size of partition `3`  [0b, 0c, 0.00mb]: 0
    Enter size of partition `4`  [0b, 0c, 0.00mb]: 0
    Enter size of partition `5`  [0b, 0c, 0.00mb]: 0
    Enter size of partition `7`  [0b, 0c, 0.00mb]: 80mb
    

    Les capacités ont été modifiées comme suit :


    Part      Tag    Flag      Cylinders      Size        Blocks
    0        -      -          0              0         (0/0/0)
    1        -      -          0              0         (00/0/0)
    2        -      -          0 - 1253       198.39MB  (1254/0/0)
    3        -      -          0              0         (0/0/0)
    4        -      -          0              0         (0/0/0)
    5        -      -          0              0         (0/0/0)
    6        -      -        0 - 747        118.34MB    (748/0/0)
    7        -      -        748 - 1253     80.05MB     (506/0/0)
    

    Dans cet exemple, le disque est configuré avec deux partitions : 6 et 7. La partition 2 est une partition spéciale qui représente tout le disque, parfois appelée la partition de chevauchement.


    Attention : Attention :

    Ne changez pas la partition 2. Réduire la taille de la partition 2 diminue l'espace disque disponible.


  8. Tapez y pour confirmer :


    Okay to make this the current partition table [yes]? y
    

  9. Tapez un nom pour la nouvelle table de partition :


    Enter table name (remember quotes): "table1"
    

    Ce nom est temporaire, il est utilisé par l'utilitaire format pour garder trace des tables de partitions au fur et à mesure de leur création.

  10. Tapez y pour écrire la nouvelle table de partition sur l'étiquette du disque:


    Ready to label disk, continue? y
    

    L'étiquette est l'endroit où la table de partition est stockée. Si vous tapez n pour non, vous perdrez les valeurs de partition que vous venez d'attribuer et reviendrez à la table de partition précédente.

  11. Tapez q pour sortir du sous-programme de partition, puis de nouveau q pour sortir de l'utilitaire format.


    partition> q
       .
       .
       .
    format> q
    

Etiquetage d'un disque

Etiquetter un disque consiste à écrire, en utilisant l'utilitaire format, des informations dans une zone du disque réservée à cet effet. Ces informations constituent l'étiquette du disque ou VTOC (Volume Table of Contents). Tout disque doit avoir une étiquette pour pouvoir être utilisé par le système d'exploitation.

Une étiquette contient deux éléments d'information fondamentaux :

L'étiquette est souvent créée par le fabricant, vous ne devez donc étiqueter un disque que lorsque vous en changez les informations de partition. Si vous utilisez le sous-programme modify comme décrit dans ""Partitionnement d'un disque"", vous serez invité à étiqueter votre disque et n'avez par conséquent pas à suivre les étapes de cette section.

Si l'environnement d'exploitation Solaris n'arrive pas à trouver d'étiquette valide sur une unité de disque (cas de c1t2d0 ci-dessous), le système affiche des informations qui ressemblent aux suivantes :


# format
Searching for disks...done

c1t2d0: configured with capacity of 198 MB
AVAILABLE DISK SELECTIONS:
	0.		c0t3d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@3,0
	1.		c0t0d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@0,0
	2.		c1t1d0 <SUN0207 cyl  1214 alt 2 hd 9 sec 36>
			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@1,0
	3.		c1t2d0 <Unable to read disk label>
			/sbus@1,f8000000/esp@0,8000000/sd@2,0
Specify disk (enter its number):3
 
Selecting c1t2d0
[disk formatted]
Disk not labeled. Label it now? y

Le message configured with capacity (configuré avec une capacité) et l'invite Label it now? (étiqueter maintenant?) s'affichent lorsqu'il s'agit d'un disque sans étiquette valide ou d'un nouveau disque non étiqueté.

  1. Tapez y pour étiqueter le disque :


    Disk not labeled. Label it now? y
    

Création et montage des systèmes de fichiers

Vous devez créer un système de fichiers pour une partition lorsque vous avez :

Vous devez connaître le nom de périphérique logique de l'unité de disque et la partition sur laquelle vous voulez créer un système de fichiers. Reportez-vous à l'Annexe A" pour plus d'informations sur les noms de périphériques logiques.


Remarque :

Le disque sur lequel vous projetez de créer un système de fichiers doit déjà être formaté et partitionné.


Création d'un système de fichiers
  1. Connectez-vous en tant que superutilisateur.

  2. Utilisez la commande newfs pour créer un nouveau système de fichiers sur une partition :


    # newfs /dev/rdsk/cntndnsn
    


    Attention : Attention :

    Assurez-vous d'avoir spécifié le bon nom de périphérique logique avant de créer un nouveau système de fichiers. Si vous spécifiez un nom de périphérique logique erroné, les données se trouvant sur cette partition deviendront inaccessibles. Pour plus d'informations, reportez-vous à la section intitulée "Noms de périphériques logiques".


  3. Tapez y pour confirmer.


    newfs: construct a new file system /dev/rdsk/cx
    txdx
    sx (y/n)? y
    

    Newfs crée les structures de systèmes de fichiers nécessaires ainsi qu'un répertoire lost+found (perdu+trouvé) sur la partition de disque. Répétez ces étapes pour chacune des partitions utilisées pour créer un système de fichiers. Un seul système de fichiers peut être créé par partition.

Montage d'un système de fichiers

Une fois un système de fichiers créé, vous devez le rendre accessible aux autres utilisateurs en le montant. Un système de fichiers monté est joint à l'arborescence des répertoires du système au point de montage spécifié (un répertoire) et devient accessible au système et aux utilisateurs. Le système de fichiers racine est toujours monté. Tous les autres systèmes de fichiers peuvent être connectés (montés) ou déconnectés (démontés) du système de fichiers racine (/).

Pour monter un système de fichiers, suivez les étapes ci-après :

  1. Editez le fichier /etc/vfstab avec vi ou tout autre éditeur de texte.

    1. Ajoutez l'entrée en séparant chaque champ par un espace ou un tabulateur. Si un champ ne contient pas de valeur, entrez un tiret (-) pour occuper la place du champ. Il y a sept champs qui doivent tous comporter une entrée.


      #device      device       mount        FS   fsck    mount
        mount
      #to mount    to fsck      point        type pass    at
      boot options
      #
      #/dev/dsk/c1d0s2 /dev/rdsk/c1d0s2 /usr  ufs  1      yes
          -
      fd      -       /dev/fd fd      -       no      -
      /proc   -       /proc   proc    -       no      -
      /dev/dsk/c0t0d0s1       -       -       swap    -    no
           -
      /dev/dsk/c0t0d0s0    /dev/rdsk/c0t0d0s0      /   ufs  
        1 no -
      swap    -       /tmp   tmpfs   -       yes     -
      /dev/dsk/c0t1d0s6  /dev/rdsk/c0t1d0s6   /abc   ufs   2    yes     -
      /dev/dsk/c0t1d0s7  /dev/rdsk/c0t1d0s7   /def   ufs   2    yes     -
      


      Attention : Attention :

      Faites attention lorsque vous éditez ce fichier de configuration système. Les colonnes de champ ne sont pas alignées. Il est très facile de faire une erreur. Le système lit ce fichier au moment de l'initialisation et lorsque les commandes mount et fsck sont en cours d'exécution. Si ce fichier contient une erreur, ces commandes risquent d'échouer, laissant le système dans un état indésirable.


      Dans cet exemple, les deux lignes du bas ont été ajoutées, une ligne par nouveau système de fichiers. Chaque champ a été complété en fonction des informations suivantes :

      Tableau 2-1 Champs/etc/vfstab

      Champ 

      Libellé 

      Description 

      device to mount

      Spécifie le nom de périphérique logique correspondant au système de fichiers qui sera monté, en général à partir du répertoire /dev/dsk .

      device to fsck

      Spécifie le nom de périphérique logique du périphérique sur lequel tourne fsck, en général à partir du répertoire /dev/rdsk.

      mount point

      Spécifie le répertoire à utiliser en tant que point de montage du système de fichiers. 

      FS type

      Spécifie le type de système de fichiers, en général ufs pour les systèmes de fichiers locaux.

      fsck pass

      Spécifie un nombre qui contrôle la façon dont tourne fsck :

      1=exécute fsck un système de fichiers à la fois, dans l'ordre indiqué.

      2=exécute fsck simultanément sur les systèmes de fichiers.-=n'exécute pasfsck.

      mount at boot

      Spécifie si yes(oui) ou no (non) le système de fichiers doit être monté au moment de l'initialisation en utilisant la commande mountall. non= ce système de fichiers ne doit pas être monté au moment de l'initialisation en utilisant la commande mountall.

      mount options

      Spécifie les options de montage séparées par une virgule mais sans espace, mettez un tiret (-) dans ce champ quand il n'y a pas d'options.

    2. Sauvegardez les modifications apportées au fichier /etc/vfstab .


    Remarque :

    Pour plus d'informations sur la saisie des entrées dans le fichier /etc/vfstab, reportez-vous aux pages de manuel (4): Formats de fichiers et au System Administration Guide.


  2. Créez les répertoires que vous voulez utiliser en tant que points de montage :


    # mkdir  /abc  /def
    

    Le répertoire des points de montage doit être créé avant de monter un système de fichiers. Deux points de montage (répertoires) sont créés pour cet exemple.

  3. Tapez ce qui suit :


    # mount /abc /def
    

    La commande mount lira les entrées /etc/vfstab de ces systèmes de fichiers et montera ces derniers en conséquence. De même, chaque fois que vous initialisez le système, le fichier /etc/vfstab est lu et tous les systèmes de fichiers appropriés, y compris les nouveaux, sont montés.


    Remarque :

    Veillez à ne monter aucune des partitions que vous avez l'intention d'utiliser en tant qu'espace de swap ou partition non montée.


  4. Utilisez la commande df pour voir tous les systèmes de fichiers montés :


    # df -k
    Filesystem            kbytes    used   avail capacity 
    Mounted on
    /dev/dsk/c0t0d0s0    1759982  779007  975109    45%   
    /
    /proc                      0       0       0     0%   
    /proc
    fd                         0       0       0     0%   
    /dev/fd
    swap                  217808     384  217424     1%   
    /tmp
    /dev/dsk/c0t1d0s6     118344	       4  118340	     0% 
      /abc
    /dev/dsk/c0t1d0s7      80059	       4   80055     0%  
     /def
    

  1. Pour démonter un système de fichiers, utilisez la commande umount :


    # umount /abc
    

    Pour monter et démonter les systèmes de fichiers, vous devez vous être connecté en tant que superutilisateur.

    Le système d'exploitation ne vous permettra pas de démonter les systèmes de fichiers / ou /usr.

    Si votre répertoire de travail courant se trouve dans le système de fichiers que vous souhaitez démonter, vous devez changer (cd) de répertoire, sinon le système indiquera que le device is busy (système occupé).