Guide d'administration des systèmes Oracle® ZFS Storage Appliance, version 2013.1.5.0

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Mis à jour : Février 2016
 
 

Gestion des ressources du cluster

Le gestionnaire de ressources veille à la solidité de l'installation des interfaces réseau, vérifie que les pools de stockage adaptés sont actifs et s'assure de la synchronisation des nombreux paramètres de configuration avec les deux têtes clusterisées. La plupart des activités de ce sous-système sont invisibles pour les administrateurs ; néanmoins, un aspect important est exposé. Les ressources sont classées en plusieurs types qui régissent le moment où elles sont importées et décident de leur importation ou non (activation). Notez que la définition d'activation varie d'une classe de ressources à une autre. Par exemple, une interface réseau appartient à la classe net et devient active lorsque l'interface s'affiche. Les trois plus importants types de ressources sont singleton, privé et réplique.

Les répliques sont les plus simples : elles ne sont jamais exposées aux administrateurs et n'apparaissent pas dans l'écran de configuration du cluster (voir l'illustration 4). Les répliques existent toujours et sont toujours actives sur les deux têtes. De manière générale, elles agissent simplement comme des conteneurs de propriétés de service à synchroniser entre les deux têtes.

De même que les répliques, les ressources singleton permettent la synchronisation de l'état. Toutefois, les singletons sont toujours actifs sur une tête exactement. Les administrateurs peuvent choisir la tête sur laquelle activer le singleton de manière générale. En cas d'échec sur cette tête, son pair importe le singleton. Les singletons sont la clé des caractéristiques de disponibilité du clustering, ils représentent les ressources que l'on imagine déplacer d'une tête défaillante vers son pair encore fonctionnel et incluent les interfaces réseau et les pools de stockage. Etant donné qu'une interface réseau est un ensemble d'adresses IP utilisées par les clients pour rechercher un ensemble connu de services de stockage, il est essentiel que chaque interface soit assignée à la même tête que celle que les clients du pool de stockage s'attendent à voir en accédant aux adresses de l'interface. Dans l'illustration 4, toutes les adresses associées à l'interface PrimaryA sont toujours fournies par la tête ayant importé pool-0, tandis que les adresses associées à PrimaryB sont toujours fournies par la même tête que pool-1.

Les ressources privées sont uniquement connues par la tête à laquelle elles sont assignées et ne sont jamais reprises en cas de panne. Ce type est généralement utile pour les interfaces réseau (voir la discussion suivante relative aux cas d'utilisation spécifiques).

Figure 22  Exemple de clustering ZS3-2

image:Exemple de clustering

D'autres types de ressources existent : il s'agit de détails d'implémentation qui ne sont pas exposés aux administrateurs. On trouve par exemple le type symbiote qui permet à une ressource d'en suivre une autre en cas d'importation et d'exportation. Ce type de ressource est le plus souvent utilisé pour représenter les disques et les périphériques flash dans le pool de stockage. Ces ressources se présentent sous la forme d'ensembles de disques et doivent toujours être importées avant le pool ZFS qu'elles contiennent. Chaque ensemble de disques est composé pour moitié de disques dans un boîtier de stockage externe. Un système de stockage clusterisé peut posséder un nombre illimité d'ensembles de disques joints (en fonction de la prise en charge matérielle) et chaque pool ZFS est formé à partir des périphériques de stockage dans un ou plusieurs ensembles de disques. Etant donné que les ensembles de disques peuvent contenir des périphériques ATA, ils doivent être importés et exportés de manière explicite afin d'éviter certains comportements liés à l'affiliation typiques des périphériques ATA utilisés dans des environnements à chemins d'accès multiples. Représenter ces disques sous forme de ressources est une manière simple d'effectuer ces activités au bon moment. Lorsqu'un administrateur définit ou modifie la propriété d'un pool de stockage, l'assignation de la propriété des ensembles de disques associés est modifiée simultanément de façon transparente. De même que tous les symbiotes, les ressources ensembles de disques n'apparaissent pas dans l'interface utilisateur de configuration du cluster.

Table 45  Gestion des ressources du cluster
Ressource
Icône
Omniprésent
Reprise en cas de panne
SINGLETON
image:Déverrouillage
Non
Oui
REPLIQUE
Aucune
Oui
N/D
PRIVE
image:Verrouillage
Non
Non
SYMBIOTE
Aucune
Identique au type parent
Identique au type parent

Lorsqu'une nouvelle ressource est créée, elle est initialement assignée à la tête sur laquelle elle est créée. Il est impossible de modifier cette propriété tant que la tête possède l'état AKCS_OWNER. Il est donc nécessaire soit de créer des ressources sur la tête qui devrait les posséder, soit d'assurer le relais avant de modifier la propriété des ressources. Il est généralement possible de détruire des ressources sur toutes les têtes, à l'exception des pools de stockage exportés. Les meilleurs résultats sont généralement obtenus en détruisant les ressources sur la tête qui est alors chargée de les contrôler, indépendamment de la tête à laquelle la propriété est assignée.

La plupart des paramètres de configuration, notamment les propriétés du service, les utilisateurs, les rôles, les règles autohome SMB et les définitions d'initiateur iSCSI sont répliqués automatiquement sur les deux têtes. Il n'est donc jamais nécessaire de configurer ces paramètres sur les deux têtes, quel que soit l'état du cluster. Si un appareil est hors service durant la modification de la configuration, cette dernière est répliquée lorsque l'autre appareil rejoint le cluster à la prochaine initialisation, avant de fournir tout service. Il existe quelques exceptions :

  • Les définitions et les options des partages et des LUN peuvent uniquement être définies sur la tête qui contrôle le pool sous-jacent, indépendamment de la tête à laquelle le pool est normalement affecté.

  • La configuration du service "Identity" (c'est-à-dire le nom et l'emplacement de l'appareil) n'est pas répliquée.

  • Les noms donnés au châssis sont uniquement visibles sur la tête à laquelle ils ont été assignés.

  • Chaque route réseau est liée à une interface spécifique. Si chaque tête est associée à une interface contenant une adresse dans un sous-réseau particulier et que ce dernier contient un routeur vers lequel les appareils sont censés diriger le trafic, vous devez impérativement créer une route pour chaque interface, même lorsque l'adresse de passerelle est utilisée. Ainsi, chaque route peut devenir active individuellement lorsque le contrôle des ressources réseau sous-jacentes bascule d'une tête à une autre. Pour plus d'informations, reportez-vous aux considérations relatives à la gestion de réseaux.

  • Les clés d'hôte SSH ne sont pas répliquées et ne sont jamais partagées. Par conséquent, si aucune interface d'administration privée n'a été configurée, des incohérences de clé sont à prévoir lorsque vous tentez de vous connecter à la CLI à l'aide d'une adresse affectée à un noeud défaillant. Les mêmes limitations s'appliquent aux certificats SSL utilisés pour accéder à la BUI.

D'après le modèle de base, la configuration commune est répliquée de façon transparente et les administrateurs attribuent un ensemble de ressources à chaque tête de l'appareil. Ces affectations de ressources forment à leur tour la liaison des adresses réseau aux ressources de stockage que les clients s'attendent à voir. Quel que soit l'appareil qui contrôle l'ensemble des ressources, les clients peuvent accéder au stockage dont ils ont besoin sur les emplacements réseau auxquels ils s'attendent.