Les exemples suivants illustrent l'utilisation de la commande ipmpstat afin de surveiller différents aspects des groupes IPMP qui se trouvent sur le système. Vous pouvez observer l'état d'un groupe IPMP dans son ensemble ou de ses interfaces IP sous-jacentes. Vous pouvez également vérifier la configuration des adresses de données et de test d'un groupe IPMP. Vous pouvez également utiliser cette même commande pour obtenir des informations sur la détection de défaillance. Pour plus d'informations, reportez-vous à la page de manuel ipmpstat(1M) .
Lorsque vous exécutez la commande ipmpstat, les champs les plus significatifs qui tiennent dans 80 colonnes sont affichés par défaut. Dans la sortie, tous les champs qui sont spécifiques à l'option que vous pouvez utiliser avec la commande ipmpstat sont affichés, sauf dans le cas où ipmpstat est utilisé avec l'option –p.
Par défaut, les noms d'hôte sont affichés dans la sortie (et non les adresses IP numériques), à condition que ces noms existent. Pour répertorier les adresses IP numériques dans la sortie, ajoutez l'option –n avec d'autres options pour afficher des informations spécifiques sur le groupe IPMP.
Utilisez la commande ipmpstat avec les options suivantes pour afficher les informations souhaitées :
Affiche des informations sur les groupes IPMP du système. Reportez-vous à la section Example 3–9.
Affiche les adresses de données configurées pour les groupes IPMP. Reportez-vous à la section Example 3–10.
Affiche des informations sur les interfaces IP liées à la configuration IPMP. Reportez-vous à la section Example 3–11.
Affiche des informations sur les systèmes cible par le biais desquels est réalisée la détection de défaillance. Cette option répertorie également les adresses de test qu'utilise le groupe IPMP. Reportez-vous à la section Example 3–12.
Affiche des informations sur les sondes en cours d'utilisation dans le cadre de la détection de défaillance. Reportez-vous à la section Example 3–13.
Les exemples décrivent la manière supplémentaires suivants pour afficher les informations relative à la configuration IPMP du système à l'aide de la commande ipmpstat.
Exemple 3-9 Obtention d'informations sur les groupes IPMPL'option –g permet d'afficher l'état de plusieurs groupes IPMP au sein du système, avec l'état de leurs interfaces sous-jacentes. Si la détection de défaillance basée sur sonde est activée pour un groupe spécifique, la commande inclut également le temps de détection de défaillance pour ce groupe.
% ipmpstat -g GROUP GROUPNAME STATE FDT INTERFACES ipmp0 ipmp0 ok 10.00s net0 net1 acctg1 acctg1 failed -- [net3 net4] field2 field2 degraded 20.00s net2 net5 (net7) [net6]
Les champs figurant dans la sortie indiquent les informations suivantes.
Spécifie le nom de l'interface IPMP. S'il s'agit d'un groupe anonyme, ce champ est vide. Pour plus d'informations sur les groupes anonymes, reportez-vous à la page de manuel in.mpathd(1M).
Spécifie le nom du groupe IPMP. Dans le cas d'un groupe anonyme, ce champ est vide.
Indique l'état actuel d'un groupe IPMP, à savoir :
ok : indique que toutes les interfaces sous-jacentes du groupe IPMP sont utilisables.
degraded : indique que certaines interfaces sous-jacentes du groupe sont inutilisables.
failed : indique que toutes les interfaces du groupe sont inutilisables.
Indique le temps de détection de défaillance, si la détection de défaillance est activée. Si la détection de défaillance est désactivée, ce champ est vide.
Spécifie les interfaces sous-jacentes qui appartiennent au groupe IPMP. Dans ce champ, les interfaces actives sont répertoriées en premier, suivies des interfaces inactives et enfin des interfaces inutilisables. L'état d'une interface est précisé selon la manière dont son nom est indiqué :
interface (sans parenthèses ni crochets) : indique une interface active. c'est-à-dire en cours d'utilisation par le système pour envoyer ou recevoir le trafic de données.
(interface) (entre parenthèses) : indique une interface fonctionnelle mais inactive. L'interface n'est pas en cours d'utilisation comme défini par la stratégie d'administration.
[interface] (entre crochets) : indique que l'interface est inutilisable en raison d'une défaillance ou de sa mise hors ligne.
L'option –a permet d'afficher les adresses de données et le groupe IPMP auquel appartient chaque adresse. Les informations affichées incluent également les adresses disponibles, selon qu'elles ont été activées ou désactivées par le biais de la commande ipadm [up-addr/down-addr]. Vous pouvez également déterminer sur quelle interface entrante ou sortante une adresse peut être utilisée.
% ipmpstat -an ADDRESS STATE GROUP INBOUND OUTBOUND 192.168.10.10 up ipmp0 net0 net0 net1 192.168.10.15 up ipmp0 net1 net0 net1 192.0.0.100 up acctg1 -- -- 192.0.0.101 up acctg1 -- -- 192.168.10.31 up field2 net2 net2 net7 192.168.10.32 up field2 net7 net2 net7 192.168.10.33 down field2 -- --
Les champs figurant dans la sortie indiquent les informations suivantes.
Spécifie le nom d'hôte ou l'adresse de données si l'option –n est utilisée avec l'option –a.
Indique si l'adresse sur l'interface IPMP est up, et donc utilisable, ou down, et donc inutilisable.
Spécifie l'interface IPMP qui héberge une adresse de données spécifique. En règle générale, dans Oracle Solaris, le nom de groupe est représenté par l'interface IPMP IPMP.
Identifie l'interface qui reçoit des paquets pour une adresse donnée. Les informations du champ peuvent changer en fonction des événements externes. Par exemple, si une adresse de données est hors service ou si le groupe IPMP ne contient plus aucune interface IP active, ce champ est vide. Le champ vide indique que le système n'accepte pas les paquets IP qui sont destinés à l'adresse indiquée.
Identifie l'interface qui envoie des paquets qui utilisent une adresse donnée comme adresse source. Comme avec le champ INBOUND, le contenu du champ OUTBOUND peut varier en fonction d'événements externes. Un champ vide indique que le système n'envoie pas de paquets avec l'adresse source spécifiée. Le champ peut être vide parce que l'adresse est arrêtée ou parce qu'il ne reste pas d'interfaces IP active dans le groupe.
L'option –i permet d'afficher des informations relatives aux interfaces IP sous-jacentes d'un groupe IPMP.
% ipmpstat -i INTERFACE ACTIVE GROUP FLAGS LINK PROBE STATE net0 yes ipmp0 --mb--- up ok ok net1 yes ipmp0 ------- up disabled ok net3 no acctg1 ------- unknown disabled offline net4 no acctg1 is----- down unknown failed net2 yes field2 --mb--- unknown ok ok net6 no field2 -i----- up ok ok net5 no filed2 ------- up failed failed net7 yes field2 --mb--- up ok ok
Les champs figurant dans la sortie indiquent les informations suivantes.
Spécifie chacune des interfaces sous-jacentes des groupes IPMP.
Indique si l'interface est opérationnelle et en cours d'utilisation (yes) ou pas (no).
Spécifie le nom de l'interface IPMP. S'il s'agit d'un groupe anonyme, ce champ est vide. Pour plus d'informations sur les groupes anonymes, reportez-vous à la page de manuel in.mpathd(1M).
Indique l'état de chaque interface sous-jacente, à savoir (combinaison possible) :
b : indique que l'interface est désignée par le système pour recevoir le trafic de diffusion pour le groupe IPMP.
d : indique que l'interface est hors service et par conséquent inutilisable.
h : indique que l'interface physique partage une adresse matérielle physique double avec une autre interface et a été mise hors ligne. L'indicateur h signifie que l'interface est inutilisable.
i : précise que l'indicateur INACTIVE est défini pour l'interface. Par conséquent, l'interface n'est pas utilisée pour envoyer ou recevoir le trafic de données.
m : indique que l'interface est désignée par le système pour envoyer et recevoir le trafic de multidiffusion IPv4 pour le groupe IPMP.
M : indique que l'interface est désignée par le système pour envoyer et recevoir le trafic de multidiffusion IPv6 pour le groupe IPMP.
s : indique que l'interface est configurée pour être une interface de secours.
Indique le statut de la détection de défaillance basée sur les liaisons, à savoir :
up ou down indique la disponibilité ou l'indisponibilité d'une liaison.
unknown indique que le pilote ne prend pas en charge la notification indiquant si une liaison est opérationnelle (up) ou hors service (down) et qu'il ne détecte donc pas les changements d'état de liaison.
Spécifie l'état de détection de défaillance basée sur sonde pour les interfaces configurées avec une adresse de test, à savoir :
ok : indique que la sonde est fonctionnelle et active.
failed : indique que la détection de défaillance basée sur sonde a détecté que l'interface n'est pas opérationnelle.
unknown : indique qu'aucune cible adéquate n'a été trouvée. Par conséquent, les sondes ne peuvent pas être envoyées.
disabled : indique qu'aucune adresse de test IPMP n'est configurée sur l'interface. Par conséquent, la détection de défaillance basée sur sonde est désactivée.
Spécifie l'état global de l'interface, comme suit :
ok : indique que l'interface est en ligne et fonctionne normalement sur la base de la configuration des méthodes de détection de défaillance.
failed : indique que l'interface ne fonctionne pas soit parce que la liaison de l'interface est hors service, soit parce que la détection par sonde a déterminé que l'interface n'est pas en mesure d'envoyer ou de recevoir le trafic.
offline : indique que l'interface n'est pas disponible pour utilisation. En règle générale, l'interface est mise hors ligne dans les circonstances suivantes :
L'interface est en cours de test.
La reconfiguration dynamique est en cours d'exécution.
L'interface partage une adresse matérielle double avec une autre interface.
unknown : indique que l'état de l'interface IPMP ne peut pas être déterminé car aucune cible de sonde n'a été trouvée pour procéder à la détection de défaillance basée sur sonde.
L'option –t permet d'identifier les cibles de tests associés à chaque interface d'un groupe IPMP. Le résultat de cette opération dans l'exemple suivant illustre une configuration IPMP qui utilise des adresses de test IPMP pour la détection de défaillance basée sur sonde.
% ipmpstat -nt INTERFACE MODE TESTADDR TARGETS net0 routes 192.168.85.30 192.168.85.1 192.168.85.3 net1 disabled -- -- net3 disabled -- -- net4 routes 192.1.2.200 192.1.2.1 net2 multicast 192.168.10.200 192.168.10.1 192.168.10.2 net6 multicast 192.168.10.201 192.168.10.2 192.168.10.1 net5 multicast 192.168.10.202 192.168.10.1 192.168.10.2 net7 multicast 192.168.10.203 192.168.10.1 192.168.10.2
La deuxième sortie illustre une configuration IPMP qui utilise des sondes transitives ou bien la détection de défaillance basée sur sonde sans adresses de test.
% ipmpstat -nt INTERFACE MODE TESTADDR TARGETS net3 transitive <net1> <net1> <net2> <net3> net2 transitive <net1> <net1> <net2> <net3> net1 routes 172.16.30.100 172.16.30.1
Les champs figurant dans la sortie indiquent les informations suivantes.
Spécifie chacune des interfaces sous-jacentes d'un groupe IPMP.
Spécifie la méthode d'obtention des cibles de sonde.
routes : indique que la table de routage du système est utilisée pour rechercher des cibles de sondes.
mcast : indique que des sondes ICMP multidiffusion sont utilisées pour rechercher des cibles.
disabled : indique que la détection de défaillance basée sur sonde a été désactivée pour l'interface.
transitive : indique qu'une sonde transitive est utilisée pour détecter les défaillances, comme indiqué dans le deuxième exemple. Notez que vous ne pouvez en aucun cas implémenter la détection de défaillance basée sur sonde en utilisant simultanément des sondes transitives et des adresses de test. Si vous ne souhaitez pas utiliser d'adresses de test, il faut activer les sondes transitives. Si vous ne souhaitez pas utiliser le test transitif, vous devez configurer des adresses test. Pour obtenir une présentation générale, reportez-vous à la section Détection de défaillance basée sur sonde.
Spécifie le nom d'hôte ou, si l'option –n est utilisée avec l'option –t, l'adresse IP attribuée à l'interface pour envoyer et recevoir les sondes.
Si le test transitif est utilisé, le nom de l'interface fait référence aux interfaces IP sous-jacentes qui ne sont pas activement utilisées pour recevoir des données. Les noms indiquent également que les sondes transitives sont envoyées avec l'adresse source des interfaces spécifiées. Pour que les interfaces IP sous-jacentes actives reçoivent des données, une adresse IP est affichée pour indiquer l'adresse source de sondes ICMP sortantes.
Répertorie les cibles de sondes actuelles dans une liste séparée par des espaces. Les cibles de sonde sont affichées sous la forme de nom d'hôte ou d'adresse IP. Si l'option –n est utilisée avec l'option –t, les adresses IP sont affichées.
L'option –p permet d'observer les tests en cours. Lorsque vous ajoutez cette option à la commande ipmpstat, des informations sur l'activité des sondes sur le système sont constamment affichées jusqu'à ce que vous mettiez fin à l'opération en appuyant sur les touches Ctrl+C. Vous devez assumer le rôle root ou disposer des privilèges appropriés pour exécuter cette commande.
La première sortie illustre une configuration IPMP qui utilise des adresses de test dans le cadre de la détection de défaillance basée sur sonde.
# ipmpstat -pn TIME INTERFACE PROBE NETRTT RTT RTTAVG TARGET 0.11s net0 589 0.51ms 0.76ms 0.76ms 192.168.85.1 0.17s net4 612 -- -- -- 192.1.2.1 0.25s net2 602 0.61ms 1.10ms 1.10ms 192.168.10.1 0.26s net6 602 -- -- -- 192.168.10.2 0.25s net5 601 0.62ms 1.20ms 1.00ms 192.168.10.1 0.26s net7 603 0.79ms 1.11ms 1.10ms 192.168.10.1 1.66s net4 613 -- -- -- 192.1.2.1 1.70s net0 603 0.63ms 1.10ms 1.10ms 192.168.85.3 ^C
La deuxième sortie illustre une configuration IPMP qui utilise des sondes transitives ou bien la détection de défaillance basée sur sonde sans adresses de test.
# ipmpstat -pn TIME INTERFACE PROBE NETRTT RTT RTTAVG TARGET 1.39S net4 t28 1.05ms 1.06ms 1.15ms <net1> 1.39s net1 i29 1.00ms 1.42ms 1.48ms 172.16.30.1 ^C
Les champs figurant dans la sortie indiquent les informations suivantes.
Spécifie l'heure à laquelle une sonde a été envoyé par rapport à l'heure à laquelle la commande ipmpstat a été émise. Si une sonde a été lancée avant le démarrage de la commande ipmpstat, l'heure s'affiche avec une valeur négative, par rapport au moment de l'émission de la commande.
Spécifie l'interface sur laquelle la sonde est envoyée.
Spécifie l'identificateur qui représente la sonde. Si le test transitif est utilisé pour détecter les défaillances, l'identificateur est précédé de t pour les tests transitifs ou i pour les sondes ICMP.
Spécifie le temps total d'aller-retour réseau de la sonde (en millisecondes). NETRTT couvre le temps entre le moment où le module IP envoie la sonde et le moment où le module IP reçoit les paquets ack à partir de la cible. Si le démon in.mpathd a déterminé que la sonde est perdue, le champ est vide.
Spécifie le temps total d'aller-retour réseau de la sonde (en millisecondes). RTT couvre l'intervalle de temps entre le moment où le démon in.mpathd exécute le code pour envoyer la sonde et le moment où il termine le traitement des paquets ack à partir de la cible. Si le démon a déterminé que la sonde est perdue, le champ est vide. Les pics qui se produisent dans l'intervalle RTT mais qui ne figurent pas dans NETRTT peuvent indiquer une surcharge du système local.
Spécifie le temps moyen d'aller-retour réseau de la sonde sur l'interface entre le système local et la cible. Le temps moyen d'aller-retour permet d'identifier les cibles lentes. Si les données sont insuffisantes pour calculer la moyenne, ce champ est vide.
Permet d'indiquer le nom de l'hôte. Spécifie le nom d'hôte ou, si l'option –n est utilisée avec l'option–p, l'adresse cible à laquelle la sonde est envoyée.